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Mauritanie : « Investir dans la formation des sages-femmes pour réduire la mortalité maternelle et infantile »

Publié le

Centre de santé en Mauritanie
© Pablo Tosco

En Mauritanie, les services de santé primaire, et en particulier les services de santé sexuelle, reproductive et materno-infantile restent limités.
Sur financement de l’Agence française de développement (AFD), le projet Temeyouz vient renforcer l’accès aux services de base pour les populations, au niveau national et dans les régions fragiles de l’est du pays. Sous maîtrise d'ouvrage du ministère de la Santé de Mauritanie, Expertise France assure la coordination générale du projet Temeyouz. Dans cet entretien, M. Ahmedou Ould Armiyaou, directeur de l’École Nationale Supérieure des Sciences de la Santé (ENSSS) de Nouakchott, nous explique les enjeux en matière de formation des sages-femmes.

Entretien avec M. Ahmedou Ould Armiyaou, directeur de l’École Nationale Supérieure des Sciences de la Santé (ENSSS) de Nouakchott, sur l’appui à cette école dans le cadre du projet Temeyouz (financé par l’AFD et mis en œuvre par Expertise France) afin d’adapter la formation de sages-femmes aux besoins de santé et aux standards internationaux, et contribuer à l’amélioration de la santé maternelle et infantile en Mauritanie.

Pouvez-vous nous décrire le contexte et le rôle des sages-femmes dans la santé maternelle et infantile en Mauritanie ?

En Mauritanie, le système de santé fait face à des défis importants qui ont un impact majeur sur la santé des populations. Le taux de mortalité maternelle est très élevé, avec 454 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2021, en grande partie à cause d’un accès limité aux soins de santé de qualité pendant la grossesse, l’accouchement et la période post-partum. Les populations rurales et les plus pauvres sont particulièrement touchées. À cela s’ajoutent les pratiques sociales et traditionnelles néfastes pour la santé des femmes, telles que les mutilations génitales féminines et les mariages précoces.

Dans ce contexte, les sages-femmes ont un rôle crucial à jouer dans la promotion de la santé maternelle et infantile. Elles assurent un suivi régulier des femmes enceintes, en détectant les complications obstétricales, fournissant des soins pendant l’accouchement et la période post-partum, ainsi que des conseils en matière de planification familiale. L’investissement dans la formation des sages-femmes est donc une priorité pour améliorer la santé des populations, notamment pour les femmes et les enfants qui sont les plus vulnérables.

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