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Migrations - Notre action en matière de migration et développement durable

Les migrations et mobilités internationales, aussi bien choisies que contraintes, constituent à la fois des défis et de véritables moteurs de développement humain, social et économique pour les pays d’origine, de transit et de destination. C’est pourquoi elles représentent un enjeu central des agendas politiques français, européens et internationaux.
En sa qualité d’opérateur public et en tant qu’agence interministérielle de coopération technique française, Expertise France s’est durablement saisi des enjeux de gouvernance et tout particulièrement des questions migratoires et de lutte contre la traite des êtres humains.
Nous intervenons pour renforcer les capacités de nos partenaires internationaux, tout en restant attentifs au lien entre migration et développement, à la protection des droits humains et à l’intégration transversale des questions de genre, afin de promouvoir une gouvernance efficace des migrations.
Dans ce cadre, nous promouvons une approche « triple gagnant » pour une migration au bénéfice du migrant, du pays d’origine et du pays d’accueil, et développons des projets articulés autour des trois priorités de la stratégie du groupe AFD :
- Investir dans le développement et maximiser les apports des migrations ;
- Promouvoir des migrations sûres, ordonnées et régulières, garantissant le respect des droits fondamentaux des personnes migrantes ;
- Lutter contre les vulnérabilités liées aux migrations contraintes.
281 millions de migrants internationaux en 2020
En 2020, l'ONU estimait à 281 millions le nombre de migrants internationaux, soit 3,6 % de la population mondiale. Ce nombre a été multiplié par trois depuis 1970. On compte 128 millions de personnes supplémentaires vivant dans un pays autre que leur pays de naissance par rapport à 1990.
Nos axes stratégiques
Notre action se base sur une approche transversale centrée sur le renforcement de la gouvernance des migrations et des politiques publiques associées. Nous structurons nos actions autour de quatre axes d’intervention majeurs :
- Mobilité et migration circulaire : promouvoir les voies légales de migration et accompagner les migrants tout au long de leur parcours migratoire, ainsi que les citoyens de retour au moment de leur réintégration.
- Lutte contre la traite et protection des migrants : garantir la protection, le respect des droits et la dignité des personnes migrantes.
- Retour, réinsertion et intégration : renforcer l’accès aux droits des personnes migrantes et l’accompagnement au retour et à la réinsertion économique des citoyens de retour.
- Capital humain : maximiser les apports des migrations pour le développement des pays d’origine, de transit et de destination.
« Dans le golfe de Guinée, la traite des êtres humains possède une dimension interne et transnationale. Le schéma de traite dans la région est caractérisé par ses aspects transfrontaliers et circulaires : les pays sont à la fois des territoires d’origine, de transit et de destination des personnes victimes. »
- Ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté de Côte d’Ivoire

Notre cadre d’intervention
Notre action s’aligne sur les agendas politiques et dispositifs internationaux de coopération en lien avec les enjeux migratoires, et notamment :
- les Objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2023 - « Faciliter la migration et la mobilité de façon ordonnée, sans danger, régulière et responsable, notamment par la mise en œuvre de politiques migratoires planifiées et bien gérées » (ODD 10, Cible 10.7).
- le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières adopté par la communauté internationale en décembre 2018.
- les priorités stratégiques de l’Union européenne - Une approche globale portant sur la migration légale et la mobilité ; la protection et l’asile ; la prévention de la migration irrégulière, du trafic de migrants et de la traite des êtres humains ; le retour, la réadmission et la réintégration ; les avantages des migrations en termes de développement et la lutte contre les causes profondes des migrations irrégulières.
- la stratégie interministérielle 2022-2030 « Migrations et développement » - Elle souligne la volonté de la France de mettre en place une approche globale couvrant toutes les dimensions de la mobilité humaine.
- la stratégie du groupe AFD en matière de migrations internationales - Elle vise à valoriser les apports des migrations, à promouvoir des migrations sûres, ordonnées et régulières, garantissant le respect des droits fondamentaux et à lutter contre les vulnérabilités liées aux migrations contraintes.
- le sommet de La Valette - Prise en compte des cinq axes du Plan d’action conjoint de La Valette (PACV).
- la Déclaration politique et le Plan d’action de Cadix adoptée en décembre 2022.
- les conclusions du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement et du Conseil présidentiel du développement.
Notre offre de services
En soutenant et en renforçant les capacités locales, nous contribuons à la création d'un environnement plus sûr et plus juste pour les personnes migrantes. Notre action permet non seulement de partager les meilleures pratiques, mais également de renforcer les partenariats internationaux et de promouvoir une approche globale et coordonnée face à ces défis complexes.
Au plus près des besoins de nos partenaires internationaux, nos interventions reposent sur une approche :
- de co-construction et d’apprentissage, notamment à travers des échanges entre pairs, dans un objectif d’appropriation et de pérennisation des actions menées ;
- pluri-acteurs, multi-niveaux et multisectorielle ;
- fondée sur les droits humains en accord avec la stratégie française publiée en 2019 sous l’intitulé « Droits humains et développement : une approche de la coopération au développement fondée sur les droits humains ».
Nos actions permettent ainsi de faciliter le dialogue pluri-acteurs, de produire et de partager des connaissances et des diagnostics sectoriels, de renforcer les capacités des acteurs institutionnels, d’appuyer les politiques publiques migratoires nationales et régionales ainsi que leur opérationnalisation, et d’appuyer la société civile.
Ressources à télécharger
FAQ - Pour aller plus loin
Découvrez ci-dessous des informations complémentaires sur le lien entre migrations et développement durable, les différents types de migration et la traite des êtres humains.
Les migrations internationales, lorsqu'elles sont bien accompagnées, sont un puissant levier de développement humain, social et économique pour les pays d’origine, de transit et de destination. Elles participent au transfert de compétences, à la circulation des savoirs, au financement de projets locaux, et à la dynamisation des territoires.
L’agence est alignée sur avec la stratégie du groupe AFD qui inscrit les projets migratoires dans une logique d’opérationnalisation d’une approche « triple gagnant » : bénéfique pour la personne migrante, le pays d’origine et le pays d’accueil. Cette approche associant migration et développement vise donc à maximiser ces apports tout en garantissant la dignité, la sécurité et les droits des personnes en mobilité.
La migration légale désigne toute forme de mobilité internationale encadrée juridiquement, sur un plan national ou international. Elle inclut notamment l’accès au séjour pour études, travail, regroupement familial ou protection.
La migration circulaire, quant à elle, désigne des allers-retours temporaires et réguliers entre le pays d’origine et de destination, notamment pour des raisons professionnelles, de formation ou entrepreneuriales. Cette forme de mobilité favorise le transfert de compétences, l’investissement productif et l’insertion des talents dans les deux territoires.
Ces formes de migration sont au cœur des actions d’Expertise France pour renforcer la gouvernance des mobilités et promouvoir des parcours sécurisés, ordonnés et bénéfiques pour toutes les parties.
Le trafic illicite de migrants est défini par le Protocole de Palerme (2000) comme étant le fait de procurer, pour obtenir un avantage financier ou autre, l’entrée illégale d’une personne dans un État dont elle n’est pas ressortissante ou résidente permanente.
Le Protocole contre le trafic illicite de migrants complète la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée. Il engage les États à coopérer pour prévenir le trafic, punir les passeurs, renforcer les frontières sans criminaliser les personnes migrantes, et protéger les droits de ces dernières.
L’agence intervient dans ce cadre à travers des projets de lutte contre les réseaux criminels, de renforcement des chaînes pénales et de protection des migrants vulnérables.
La traite des êtres humains est une violation grave des droits fondamentaux, visant à exploiter une personne (exploitation sexuelle, travail forcé, mendicité forcée, prélèvement d’organes, etc.) par des moyens coercitifs : menaces, abus de pouvoir, contraintes physiques ou psychologiques.
Elle se distingue du trafic de migrants, qui concerne le franchissement irrégulier de frontières contre rémunération, sans but d’exploitation une fois la frontière franchie.
Les causes de la traite sont multifactorielles : pauvreté, inégalités de genre, conflits armés, catastrophes naturelles, migrations contraintes ou encore faiblesse des systèmes de protection sociale et judiciaire.
Certaines populations vulnérables, comme les femmes migrantes, les mineurs non accompagnés, ou les personnes issues de minorités ethniques, sont particulièrement ciblées par les réseaux.
Expertise France adopte une approche préventive fondée sur :
- la réduction des vulnérabilités structurelles,
- l’accès aux droits fondamentaux,
- et la promotion de migrations sûres, ordonnées et régulières.
La lutte contre la traite des êtres humains s’inscrit dans une longue tradition de défense des droits humains, avec des jalons importants :
- 1926 : Convention de Genève sur l’esclavage.
- 2000 : Protocole de Palerme.
- 2005 : Convention du Conseil de l’Europe contre la traite.
- Depuis 2010 : intégration croissante dans les stratégies migratoires et de développement (ODD 8.7, GAP III, Stratégie française « Droits humains et développement »).
Aujourd’hui, la traite est reconnue comme un enjeu majeur de justice sociale, qui requiert des réponses coordonnées à tous les niveaux (local, régional, national et international). L’agence soutient cette dynamique à travers des programmes d’assistance aux victimes, de prévention, de renforcement de la chaîne pénale et de formation des acteurs, et de coopération interinstitutionnelle.
Nos projets



Chiffres-clés 2024
- 102,7 millions d'euros pluriannuels engagés en 2024
- 9 projets en cours
- 14 pays d’intervention