Partager la page
Garantir l’égalité des chances et la cohésion sociale par l’éducation
Publié le

À l’occasion de la rentrée scolaire en France et dans de nombreux pays à travers le monde, Expertise France réaffirme son engagement en faveur d’une éducation de qualité et équitable pour tous, et de la promotion d’un apprentissage tout au long de la vie [ODD4]. Pourtant, de nombreux défis persistent. En 2025, 251 millions d’enfants, d’adolescents et de jeunes restent encore en dehors du système scolaire et, selon le dernier rapport mondial de suivi de l’éducation (GEM) de l’UNESCO, 70 % des enfants de 10 ans ne savent pas lire et comprendre un texte simple.
Il est donc essentiel de continuer à investir dans l’éducation, pierre angulaire de l’atteinte des ODD porteuse de bénéfices durables pour les générations présentes et futures.
En Afrique subsaharienne comme en Amérique latine, et ce malgré des contextes géographiques et institutionnels distincts, les enjeux liés à l’éducation constituent des vecteurs de paix, de cohésion sociale et de réduction des inégalités, en particulier celles liées au genre, dans des pays où le manque d’infrastructures, d’accompagnement, et les conflits divers entravent l’accès à un parcours éducatif stable et pérenne.
En contribuant à l’autonomisation des jeunes et à leur insertion dans des environnements plus sûrs et plus inclusifs, Expertise France continue de mettre l’éducation au service d’un développement humain durable et de la prévention des violences.
En Amérique latine, améliorer les conditions de vie dans les zones conflictuelles afin de réduire la vulnérabilité sociale à la violence et à la criminalité
Au Salvador, nous mettons en œuvre le projet AGUSTINE, une initiative d’envergure visant à réduire la vulnérabilité sociale face à la violence et à la délinquance par le renforcement des systèmes éducatifs. Financé par l’Union européenne et le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, l’UNESCO et l’UNICEF (18M€), ce programme se déploie dans 129 districts prioritaires où les inégalités et les violences affectent particulièrement les jeunes. Le projet accompagne les stratégies nationales, notamment le Plan stratégique institutionnel 2025-2029 du ministère de l’Éducation, des Sciences et des Technologies, la réforme « Mi Nueva Escuela » et le Plan sectoriel de l’éducation 2022-2030. Il agit sur trois leviers principaux : élargir l’accès à l’éducation en intégrant les dimensions de bien-être psychologique et d’égalité des chances ; diversifier l’offre éducative pour améliorer les compétences productives et l’insertion professionnelle ; et enfin, mettre en place des plans de prévention des violences sexuelles et de promotion de l’égalité dans les établissements scolaires. Parallèlement, des réformes d’ampleur nationale, comme la refonte des programmes techniques ou le développement de cours virtuels, viennent renforcer la résilience du système éducatif tout entier.
Une place particulière est accordée à la société civile, et au dialogue entre les communautés pour faciliter la prise en compte des spécificités de chaque territoire et l’appropriation de ces réformes. Le projet s’appuie ainsi sur l’école comme lieu de socialisation et comme espace de participation et de découvertes, en complément de la sphère privée où un Programme d’éducation familiale entend renforcer les compétences parentales.
L’objectif final est d’étoffer l’offre du système éducatif en matière de développement des compétences psychosociales et socio-émotionnelles, de transformation positive des conflits et de participation civique. Sur le volet du genre, l’ambition est de permettre aux écoles de mettre en œuvre une politique d'équité et d'égalité entre les jeunes hommes et les jeunes femmes et d’appliquer un modèle éducatif qui soutient l'éradication des attitudes et des pratiques discriminatoires à l'égard des femmes.
La finalité de ces actions est par ailleurs de concrétiser ces enseignements en donnant les clés d’une meilleure insertion professionnelle, dernier maillon d’une chaîne essentielle à l’autonomisation des jeunes et à la lutte contre les déshérences source de conflits. Un accompagnement est à cet égard instauré pour permettre aux jeunes, via un travail de réforme des offres curriculaires, d’identifier, et de renforcer leurs capacités en vue de postuler les opportunités d’emploi.
Renforcer le développement de compétences adaptées au marché de l’emplois à travers l’enseignement supérieur
Le continent africain est au cœur des problématiques de formation et d’emploi, alors que de nombreux pays manquent d’une main d’œuvre qualifiée en dépit d’un riche vivier de jeunes travaillant parfois dans l’informel, parfois sans qualifications.
En République démocratique du Congo, où la moitié de la population en âge de travailler à moins de 29 ans, plus de 300 000 jeunes diplômés entrent chaque année sur le marché du travail, mais seuls 15 % trouvent un emploi stable dans l’année suivant l’obtention de leur diplôme.
Pour répondre à cette problématique, des initiatives comme le projet d’Appui à l’Enseignement Supérieur (PAES), financé par l’Agence française de développement (15 M€) et mis en œuvre par Expertise France, ambitionne de moderniser et de professionnaliser les filières de formation, notamment en ingénierie pour en faciliter l’accessibilité et leur caractère professionnalisant. Lancé en 2024 pour une durée de cinq ans, il poursuit une double finalité : améliorer la qualité et la pertinence des enseignements supérieurs, et renforcer la recherche académique. Pour ce faire, il s’appuie sur la rénovation des infrastructures universitaires de huit établissements congolais (bâtiments, bibliothèques, accès numérique, énergies durables), la création de partenariats franco-congolais, le développement de cellules genre et le soutien aux jeunes chercheurs et doctorants. En ciblant à la fois la formation et la recherche, PAES vise à doter la RDC d’un enseignement supérieur capable de répondre aux besoins économiques et sociaux des régions du Kinshasa, Tshopo, Sud Kivu, Haut-Katanga et Lualaba, tout en promouvant l’égalité entre les femmes et les hommes.
En Afrique subsaharienne, la Régional Teacher Facility for Africa (RTIA), financée par l’Union Européenne, une initiative hors normes pour transformer les politiques enseignantes en Afrique subsaharienne, est mise en œuvre depuis 2024 sous le leadership d’Expertise France, en partenariat avec les agences belge (Enabel) et finlandaise de coopération. La Facilité RTIA vise à améliorer les politiques enseignantes. Dès son lancement, l’initiative a suscité un fort intérêt avec 17 requêtes officielles de pays africains et la signature de 14 subventions en faveur d’organisations de la société civile. Ces projets soutiennent des approches pédagogiques innovantes, notamment autour du numérique, de l’environnement, du genre et du soutien aux enseignants en contextes de crise.
Echange IRIS - Expertise France / Pour des systèmes éducatifs orientés vers l'avenir
Livre blanc Expertise France IRIS - version intégrale
Sur le même thème

Assistance technique au Fonds commun de l’éducation
Terminé
2021 - 2024
Bailleurs : Agence française de développement, UNICEF, Partenariat mondial pour l'éducation

Enseignement et formation professionnelle axés sur les opportunités
En cours
2024 - 2027
Bailleurs : Union européenne
