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Violences numériques basées sur le genre : un laboratoire pour soutenir les solutions concrètes
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Le 25 novembre est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. A cette occasion, focus sur le « Laboratoire des droits des femmes en ligne », un projet à l’initiative de et financé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Dans la lignée des priorités françaises et européennes, notre agence s’engage dans la lutte contre les violences basées sur le genre facilitées par la technologie (VBGFT), notamment à travers le Laboratoire pour les droits des femmes en ligne.
En 2023, le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères de la France a annoncé la création d’un « Laboratoire pour les femmes en ligne ». Cette initiative d’envergure internationale réunit des États, des organisations internationales, des organisations de la société civile, des plateformes privées, des chercheurs ainsi que tous les acteurs impliqués dans la promotion et la défense des droits des femmes en ligne. L’objectif : Identifier, prévenir et combattre les violences fondées sur le genre en ligne. Parmi les axes développés, le soutien aux initiatives concrètes qui apportent des solutions techniques en matière de réponse aux violences en ligne fondées sur le genre.
Notre agence s’est vue confier la mise en œuvre de l’un des objectifs de ce laboratoire, la gestion opérationnelle, administrative et financière du fonds de subvention, qui finance des initiatives concrètes et innovantes. Une première phase du projet, qui arrive bientôt à son terme, a permis d’identifier et de soutenir plusieurs projets dans différentes géographies.
En Afrique du Sud et en Afrique de l’Ouest, des chatbots pour répondre aux femmes victimes de violence
Parmi les projets soutenus lors de cette première phase : « Chat GBV- TFGBV », fondé par Gender Rights in Tech, en Afrique du Sud. Il s’agit d’un chatbot basé sur l’IA pour répondre aux victimes de violences basées sur le genre. L’objectif est d’intégrer un volet dédié aux OTFGBV en collectant témoignages et données auprès de la jeunesse sud-africaine et en entraînant le chatbot à fournir des réponses précises, empathiques et adaptées aux victimes et survivantes de violences fondées sur le genre en ligne.
Autre initiative, HerSafeSpace, lancée par Brain Builders Youth Development Initiative (Nigeria, Ghana, Togo, Bénin, Cameroun). Ce chatbot WhatsApp bilingue (français/anglais), disponible 24/7 a été conçu pour soutenir les victimes des violences en ligne. Ce projet inclut une campagne de sensibilisation et un programme d’engagement masculin, impliquant les hommes dans la prévention des violences.
En Europe centrale et orientale, une cartographie des mouvements masculinistes en ligne
Ce projet de recherche vise à cartographier les activités, tactiques et impacts des mouvements masculinistes en ligne en Europe centrale et orientale. Il cherchera à comprendre l’ampleur des violences fondées sur le genre en ligne et facilitées par la technologie associées aux mouvements masculinistes en ligne, les menaces associées et les réponses potentielles pour y faire face.
En parallèle, l’Institute for Strategic Dialogue (ISD) s’attachera à sensibiliser le public aux dangers posés par les mouvements masculinistes en ligne et mobiliser les pouvoirs publics afin de mettre en œuvre des actions concrètes et les recommandations émanant du projet de recherche.
En Palestine, renforcer la résilience par la sensibilisation, l’éducation, l’innovation et le soutien juridique
Ce projet, porté par l’ONG Ibtikar, adopte une approche holistique pour lutter contre les violences fondées sur le genre en ligne et facilitées par la technologie. Il débutera par des ateliers de sensibilisation et d’éducation au numérique destinés à 160 femmes, axés sur les violences fondées sur le genre en ligne et facilitées par la technologie (OTFGBV), et visera à créer un « espace sûr » (safe space) en ligne, pour permettre aux femmes victimes ou à risque d’OTFGBV de se recueillir.
En parallèle de la sensibilisation, le projet développera une application mobile intégrant un « bouton d’alerte » permettant aux victimes de signaler une violence en ligne et/ou facilitée par la technologie, ainsi qu’une IA capable d’identifier et de signaler les injures misogynes sur les réseaux sociaux.