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Projet 108 - Sécurisation de la chaîne alimentaire sur la façade Atlantique africaine
Projet
Publié le

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Date de début du projet
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État
En cours
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Date de fin du projet
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Montant (euro)
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3,5M
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Pays et région
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Bénin, Cameroun, Gabon, Côte d'Ivoire, Liberia, Mauritanie, Maroc, Sénégal, Sierra Leone, Togo, Afrique
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Bailleurs
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Partenaires

Le projet vise à améliorer les capacités en matière de sécurité sanitaire des aliments, de sûreté alimentaire et de répression des fraudes alimentaires dans les pays de la façade Atlantique africaine.
Sécurisation de la chaîne alimentaire au sein de la Façade Atlantique Africaine
Dans la région de la Façade Atlantique Africaine (AAF), les populations et les économies locales sont confrontées à des risques alimentaires majeurs liés aux contaminations, qu’elles soient naturelles, accidentelles ou intentionnelles et à des fraudes affectant la qualité des produits. Chaque année, les aliments insalubres seraient à l’origine de 137 000 décès et de 91 millions de cas de maladie en Afrique, affectant de manière disproportionnée les groupes vulnérables, notamment les enfants. Au-delà du bilan humain, les risques d’origine alimentaire compromettent également la stabilité économique, entravent les échanges commerciaux et affaiblissent la confiance des consommateurs.
Pourtant, de nombreux pays de la région restent confrontés à des cadres juridiques fragmentés ou obsolètes, à des capacités techniques limitées et à des systèmes inadéquats de réaction et de coordination en cas d'urgence.
Pour résoudre ces problèmes, il est nécessaire d’adopter une approche globale et multisectorielle qui renforce les capacités de prévention, de détection et de gestion des crises.
Projet 108 : une réponse globale de l'UE
En réponse, l'initiative des Centres d'excellence de l'UE pour l'atténuation des risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (NRBC) a lancé le projet 108 pour aider dix pays partenaires de la région AAF - le Bénin, le Cameroun, le Gabon, la Côte d'Ivoire, le Liberia, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo - à renforcer leurs capacités en matière de sécurité sanitaire des aliments, de sûreté alimentaire et de lutte contre les fraudes alimentaires.
Officiellement lancé en novembre 2024 pour une durée de 36 mois, le projet se concentre sur trois piliers essentiels : la sécurité sanitaire des aliments (prévention des contaminations naturelles ou accidentelles), la sûreté alimentaire (protection contre les contaminations intentionnelles, y compris celles causées par des activités criminelles ou terroristes) et la fraude alimentaire (lutte contre la tromperie sur la nature, la qualité ou l'origine des produits alimentaires à des fins de gain économique).
Objectifs du projet
L'objectif principal du projet est de renforcer les cadres juridiques, les capacités analytiques et la préparation aux crises des pays partenaires afin de garantir une alimentation sûre, saine et fiable pour tous, grâce à une approche multidimensionnelle et inclusive.
Plus précisément, le projet vise à atteindre les objectifs spécifiques suivants :
(i) Renforcer les capacités de contrôle sanitaire des aliments à tous les niveaux de la chaîne alimentaire : cela inclut le développement des capacités analytiques (notamment à travers l’activité des laboratoires), le renforcement des inspections et des mécanismes de surveillance, ainsi que l'amélioration des procédures opérationnelles. Le projet vise aussi à promouvoir la coopération régionale, à sensibiliser les parties prenantes (autorités, professionnels, société civile) et à encourager l’implication active des femmes et des acteurs communautaires.
(ii) Améliorer la préparation aux situations d'urgence et la gestion des crises en cas d'incidents liés à la sécurité de la chaine alimentaire en élaborant des plans d'intervention nationaux et régionaux et en formant les principales parties prenantes.
Le projet 108 s'articule autour de six modules de travail interconnectés :
- Revue, analyse et amélioration des cadres juridiques et institutionnels.
- Analyse des capacités et des normes techniques nationales et régionales en termes de contrôle des aliments.
- Sensibilisation des acteurs institutionnels, des professionnels et du public à la sécurité sanitaire des aliments, à la sûreté alimentaire et à la lutte contre les fraudes alimentaires.
- Renforcement des capacités : formation sur mesure.
- Développement de plans de défense et de lutte contre la fraude alimentaire à l'aide de scénarios pratiques.
- Simulation de crises alimentaires par le biais d'exercices sur table et sur le terrain.
Rappel sur les centres d'excellence NRBC de l'UE
Les risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires peuvent être accidentels (transport de marchandises dangereuses), délibérés ou naturels (épidémie de maladie infectieuse). C'est dans ce contexte que la Commission européenne a reconnu l'importance croissante de la gestion des matières dangereuses en tant qu'élément clé de la stratégie globale d'intervention NRBC.
L'initiative des Centres d'excellence de l'UE pour l'atténuation des risques NRBC a donc été créée en 2010 afin de promouvoir la coopération internationale en matière de gestion des risques NRBC. Financée et mise en œuvre par l'Union européenne, l'initiative mondiale des Centres d'excellence NRBC de l'UE rassemble des experts et des professionnels de 64 pays partenaires répartis dans 8 régions qui coopèrent aux niveaux régional et international pour renforcer l'atténuation des risques NRBC et promouvoir une culture mondiale de la sûreté et de la sécurité. Soutenue par l'instrument de voisinage, de développement et de coopération internationale (NDICI) - Global Europe, l'initiative représente le plus grand programme civil de sécurité extérieure de l'UE.
Le CdE NRBC de l'UE est dirigé par le service de la Commission européenne chargé de l'instrument de politique étrangère (FPI), en étroite coordination avec le Service européen pour l'action extérieure (SEAE). Le Centre commun de recherche (CCR) de la Commission européenne apporte un soutien technique aux pays partenaires, tandis que l'Institut interrégional de recherche des Nations unies sur la criminalité et la justice (UNICRI) assure une coopération nationale, régionale et internationale cohérente et efficace. D'autres organisations internationales et/ou régionales et experts compétents contribuent également à l'initiative.
Objectifs de développement durable
ODD2 - Faim "Zéro"
Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable

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