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Renforcer le système de santé après l’épidémie Ebola en Guinée
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Expertise France accompagne la Guinée dans le renforcement de son système de santé depuis plus de dix ans. Après Ebola, différents projets financés par la France et l’Europe ont été déployés afin de promouvoir la sécurité sanitaire : agir sur la prévention et le contrôle des infections, lutter contre la résistance aux antimicrobiens, réorganiser les services d’urgence hospitaliers, améliorer l’hygiène dans les services hospitaliers et renforcer le système de santé dans son ensemble.
Dans cette interview, le Dr Sékou Condé, ancien secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène, revient sur le travail mené avec Expertise France dans le cadre du projet d'appui à la santé (PASA).
Pouvez-vous nous parler des débuts de votre collaboration avec Expertise France ?
J’ai eu l’occasion de rencontrer Expertise France lors de l’épidémie Ebola en 2014 et nous avons commencé à travailler ensemble en 2015. C’était une période très préoccupante et la France et le Maroc ont accepté de collaborer dans la lutte contre cette épidémie. Expertise France a apporté son aide, avec des laboratoires mobiles, dans les zones où la maladie était présente, puis avec le projet LAB-NET qui a renforcé les capacités de diagnostic de l’Institut national de santé publique. Il n’est désormais plus nécessaire d’envoyer des échantillons à Dakar ou à Bordeaux. Il y a ensuite eu la création d’une équipe régionale d’alerte et de riposte aux épidémies (ERARE) qu’Expertise France a contribué à mettre en place et à former. Cette équipe a permis la détection précoce et le traitement rapide des maladies à caractère infectieux et a renforcé la capacité de réaction aux futures épidémies.
Quels sont les défis et les réalisations que vous souhaitez mettre en avant ?
J’ai eu l’occasion de rencontrer Expertise France lors de l’épidémie Ebola en 2014 et nous avons commencé à travailler ensemble en 2015. C’était une période très préoccupante et la France et le Maroc ont accepté de collaborer dans la lutte contre cette épidémie. Expertise France a apporté son aide, avec des laboratoires mobiles, dans les zones où la maladie était présente, puis avec le projet LAB-NET qui a renforcé les capacités de diagnostic de l’Institut national de santé publique. Il n’est désormais plus nécessaire d’envoyer des échantillons à Dakar ou à Bordeaux. Il y a ensuite eu la création d’une équipe régionale d’alerte et de riposte aux épidémies (ERARE) qu’Expertise France a contribué à mettre en place et à former. Cette équipe a permis la détection précoce et le traitement rapide des maladies à caractère infectieux et a renforcé la capacité de réaction aux futures épidémies.
À l’avenir, quelle est votre priorité en ce qui concerne le système de santé ?
Nous ne devons pas nous concentrer uniquement sur les épidémies. Avec le projet PASA, nous améliorons la gouvernance.
Pour améliorer la planification, nous devons élaborer des manuels de procédures, renforcer les capacités structurelles et d’audit, et améliorer le cadre institutionnel. Nous devons par ailleurs renforcer la décentralisation. Les communautés locales doivent s’approprier les soins de santé. Pour cela, nous avons développé le concept de soins de santé communautaires, et les autorités locales piloteront les politiques concernées. Nous devons également améliorer les services de santé, car notre taux de mortalité maternelle est très élevé. Nous avons besoin de nouvelles infrastructures dotées de meilleurs centres de santé et maternités. Enfin, nous devons continuer à intégrer une nouvelle dimension dans la prévention et le contrôle des infections, y compris dans la lutte contre les maladies dans les établissements de santé.
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