Prévenir, sanctionner, réparer : comment la justice peut-elle protéger notre planète ?

Pollutions industrielles, exploitation illégale des ressources naturelles, déforestation massive, pêche clandestine ou trafic d’espèces protégées… Ces infractions, qui se multiplient à l’échelle mondiale, constituent désormais la quatrième forme de criminalité la plus lucrative au monde. Elles s’inscrivent dans un contexte d’urgence climatique documenté par les rapports du GIEC, avec des conséquences directes sur la santé, les inégalités sociales et l’économie des pays les plus vulnérables.

Face à ces défis, la réponse internationale s’organise. De nombreux traités et cadres réglementaires ont été adoptés pour encadrer la protection de l’environnement. En Europe, le Pacte vert constitue l’un des piliers de cette mobilisation, tandis que les grandes conférences mondiales, telles que les COP, cherchent à inscrire des mesures ambitieuses dans l’agenda global.

Mais une justice environnementale véritablement opérationnelle repose avant tout sur la montée en compétences de l’ensemble des acteurs judiciaires : magistrats, services d’enquête, administrations spécialisées… La coopération internationale a ici un rôle clé à jouer pour renforcer les synergies, diffuser les bonnes pratiques, et appuyer la société civile dans sa capacité à revendiquer l’application du droit environnemental.

Cette édition des Rendez-vous de l’Expertise a permis de croiser les regards d’intervenants engagés sur le terrain, venus partager leurs expériences, outils et pistes d’action concrètes pour faire progresser l’effectivité de la justice environnementale à toutes les échelles.