Projet ALTP : l’Union européenne appuie les acteurs de lutte contre la traite des personnes en Côte d’Ivoire

print
Côte d'Ivoire
Lancé en janvier 2019, le projet « Appui à la lutte contre la traite des personnes dans les pays du Golfe de Guinée », financé par l’Union européenne et la France, est mis en œuvre par Expertise France, l’agence française de coopération technique internationale. Depuis son démarrage, le projet a permis d’atteindre un certain nombre de résultats en Côte d’Ivoire, dont le renforcement du Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP), chargé de coordonner les activités dans ce domaine.

Ce projet vise à appuyer six pays partenaires à savoir, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, le Ghana et le Nigéria dans le renforcement de leurs actions et de leurs capacités pour une lutte ciblée et efficace contre la traite des êtres humains.

On estime à 295 millions le nombre de personnes victimes de traite de personnes dans le monde. En Afrique de l’ouest et particulièrement dans les pays du Golfe de Guinée, 75% des mouvements migratoires sont réalisés à l’intérieur de la région. Ces pays ont la particularité d’être à la fois des territoires de départ, de transit et de destination de la traite de personnes.

Un travail partenarial pour juguler le phénomène en Côte d’Ivoire

Selon le rapport 2020 du Département d’Etat américain sur la traite des personnes, sur 1004 victimes identifiées en Côte d’Ivoire en 2020, seulement 137 victimes adultes et 14 enfants ont été référées respectivement dans des structures de prise en charge. A travers la création du Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP), l’organe de coordination des activités de lutte contre la traite des personnes, le gouvernement ivoirien entend juguler le phénomène, sous l’égide du ministère de Solidarité, de la Cohésion sociale et de la Lutte contre la pauvreté.

Dans la mise en œuvre du projet, Expertise France travaille en étroite collaboration avec le CNLTP, les organisations de la société civile et les partenaires techniques et financiers, en leur apportant un appui régulier dans différents secteurs : renforcement des capacités techniques et matériels des acteurs clés, institutionnels et de la société civile ; la formation ; la sensibilisation ; la protection des victimes, etc.

Ces partenariats ont déjà permis d’aboutir à un certain nombre de résultats :

 • L’opérationnalisation du CNLTP par des actions de renforcement de capacités, des dotations en équipements et la création d’un premier démembrement pilote en région ;

 • Des appuis à la chaîne pénale par la réalisation d’un diagnostic assorti de recommandations, des dotations en équipement aux unités spécialisées de police et des formations d’officiers de police judiciaire ;

 • Une amélioration de la prise en charge des victimes par le démarrage d’une action conjointe avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) visant à la mise en place d’un mécanisme national de référencement. Des appuis d’urgence directs aux victimes ont également été apportés ;

 • Une meilleure prise en compte de la prévention par des activités de sensibilisation communautaire et un partenariat avec l’éditeur Bayard Afrique pour la production d’un numéro du magazine « J’aime Lire » axé sur l’exploitation des enfants ;

 • Une stratégie de communication à base communautaire est en cours d’établissement sous l’égide de l’Etat (CNLTP) afin de construire une politique harmonisée en la matière ;

 • Les bases d’une coopération avec la Guinée, pays voisin de la Côte d'Ivoire, ont été posées par la signature d’une déclaration conjointe d’intention.

 

En savoir plus sur le projet

Dernières publications