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SABIR – Projet d’appui à la résilience des populations dans le Nord-Est de la Syrie
Contribuer à la stabilisation du Nord-Est de la Syrie en favorisant le relèvement local et l’amélioration des conditions de vie des populations ciblées par l’approche territoriale intégrée

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Vaccination du bétail

Objectif

Ce projet vise à contribuer à la stabilisation du Nord-Est de la Syrie en favorisant le relèvement local et l’amélioration des conditions de vie des communautés les plus vulnérables.
  • 11 M€
    BUDGET
  • 01/07/2020
    DEBUT DU PROJET
  • 5,5 ans
    DUREE

De 2013 à 2017, une grande partie de la région nord-est de la Syrie a été sous le joug de l’État islamique, avant de repasser progressivement aux mains des Forces démocratiques syriennes. La guerre contre Daech a provoqué des destructions massives, qui ont considérablement fragilisé l'activité économique et l'accès aux services essentiels.

Selon les Nations Unies, 12,1 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire en Syrie et environ 5,5 millions de personnes ont besoin d’une aide nutritionnelle directe. Le changement climatique, les conditions météorologiques imprévisibles et les tensions politiques régionales créent également une pression considérable sur l’accès à l’eau dans la région et sur l’agriculture.

SABIR : contribuer à la stabilisation du Nord-Est de la Syrie

Localisation des activités du projet SABIR

C’est dans ce contexte qu’Expertise France a lancé en 2020 le projet SABIR dont l’objectif est de répondre à ces besoins et de contribuer à la stabilisation du Nord-Est de la Syrie en favorisant le relèvement local et l’amélioration des conditions de vie des communautés les plus vulnérables de la région. Le projet est financé par le Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour un montant de 11 millions d’euros. La quatrième phase du projet commence en mars 2024 et s’achèvera début 2026.

Expertise France a choisi de poursuivre une approche territoriale intégrée (ATI) dans la mise en œuvre de ce projet, afin d’assurer une réponse pertinente et efficace.

 

Approche territoriale intégrée

L’approche territoriale intégrée consiste à fournir des services multisectoriels dans une zone définie afin de mieux couvrir les besoins des communautés vulnérables. Elle est particulièrement adaptée dans les situations de besoins multi-sectoriels et d’hétérogénéité géographique.

Ainsi, le projet SABIR permet de soutenir et d’appuyer des comités locaux, des organisations communautaires et des organisations de la société civile. Les synergies entre les activités, et la coordination entre partenaires locaux sont encouragées afin de renforcer l’impact et l’appropriation par les bénéficiaires des activités du projet.

Une approche multisectorielle

Le projet SABIR comporte quatre axes d’intervention complémentaires :

  • l’amélioration de l’accès aux services de base
  • l’amélioration de l’accès à des moyens de subsistance inclusifs et durables
  • le renforcement de la cohésion sociale dans les zones où coexistent diverses communautés
  • le renforcement des capacités des acteurs locaux

Dès 2022, le projet a adopté une approche consultative communautaire, à travers la création de comités communautaires. Les activités du projet ont également été délocalisées dans les gouvernorats de Raqqa et d’al-Hassakeh.

Au cours de la troisième phase (2023-2024), l’approche communautaire a été renforcée dans les deux zones cibles pour mieux représenter les groupes communautaires et leurs intérêts. La quatrième phase (2024 à 2026) conservera la même approche et la même méthode, mais renforcera les capacités locales de manière plus durable et favorisera fortement la cohésion sociale dans toutes les composantes du projet.

Le projet soutient également des activités visant à renforcer l’autonomie économique et sociale des femmes et veille à ce qu’elles participent à toutes les activités.

Résultats du projet SABIR

À travers les ONG syriennes, Expertise France a soutenu la mise en œuvre des activités suivantes, dans le cadre du projet SABIR :

 

Réhabilitation d’infrastructures publiques permettant un meilleur accès aux services de base

  • La disponibilité et la gestion de l’eau potable et/ou d’irrigation se sont améliorées : le projet a permis de creuser des puits, en concertation avec les communautés locales et de les équiper de panneaux solaires. Les agriculteurs ont été accompagnés et soutenus pour développer des systèmes d’irrigation plus performants et plus durables.

 

 
 
  • La réhabilitation de réseaux électriques : des transformateurs électriques ont été installés dans plusieurs localités, des lignes à moyenne tension ont été réhabilitées et des formations ont été proposées aux populations bénéficiaires.
  • La rénovation de plusieurs écoles détruites lors du conflit.

 

Amélioration de l’accès aux moyens de subsistance inclusifs et durables pour les communautés locales

  • L’agriculture a été renforcée par la distribution d’intrants agricoles, de semences résistantes aux changements climatiques et les formations adaptées aux besoins.
  • L’élevage a été appuyé avec des soins vétérinaires, la distribution de vaccins ou l’insémination artificielle de têtes de bétail et la formation des éleveurs à la culture et la valorisation de plantes fourragères.

 

 
 
  • Des formations techniques et professionnelles ont été mises en œuvre pour accroître l’employabilité des jeunes de la région. Le projet a également permis de soutenir des petites entreprises locales, notamment dans le secteur de la transformation de produits agricoles.

 

Renforcement de la cohésion sociale

Des évènements ont été organisés dans cette région où cohabitent une diversité de communautés et de groupes socio-démographiques, afin de promouvoir et renforcer la cohésion sociale et la coexistence pacifique.

 

Renforcement des capacités des partenaires locaux

Les capacités organisationnelles des ONG partenaires ont été évaluées afin de co-construire un plan d’action de développement de leurs capacités, les capacités techniques et opérationnelles des organisations de la société civile et des organisations communautaires ont été renforcées et des comités communautaires locaux ont été créés et accompagnés.