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Mujeres echando raíces
Renforcer la protection et l’intégration socio-économique des femmes migrantes vénézuéliennes au sein de leurs communautés d’accueil à Cali et Quito

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Femme en Colombie - Benjamin Petit / AFD

Objectif

Ce projet vise à intégrer les migrantes vénézuéliennes dans leurs communautés d’accueil en Equateur et en Colombie, en améliorant leurs conditions de vie.
  • 7 M€
    BUDGET
  • 01/11/2023
    DEBUT DU PROJET
  • 3 ans
    DUREE

Le projet Mujeres echando raíces vise à intégrer les migrantes vénézuéliennes à Quito en Equateur et à Cali en Colombie, en améliorant leurs conditions de vie. Il se concentre sur quatre objectifs de développement durable : éliminer la pauvreté, promouvoir l'égalité des sexes, favoriser un travail décent et une croissance économique, et réduire les inégalités.

Ce projet fait suite à Cruzando fronteras, un projet mis en œuvre par CARE de 2019 à 2021, en adéquation avec les politiques de développement de l'AFD.

Les inégalités de genre accrues dans le contexte migratoire vénézuélien

La crise au Venezuela a poussé 6,81 millions de personnes à quitter leur pays. Actuellement, 5,75 millions de réfugiés et de migrants se trouvent en Amérique latine, principalement en Colombie (2,48 millions) et en Équateur (502 200). Seuls 12 % des besoins de financement pour les Vénézuéliens ont été couverts en 2022, faisant de cette migration, la plus sous-financée au monde. Alors que les services publics et les marchés du travail sont saturés dans les villes d'accueil, les droits des personnes vulnérables, en particulier des femmes, sont limités.

Les femmes migrantes, qui représentent au moins 50 % de la migration vénézuélienne, sont confrontées à des difficultés d'intégration socioéconomique accrues, face à des facteurs de risques exacerbés pendant leur parcours migratoire, en particulier si elles sont en situation irrégulière.

 

Si la lutte contre les inégalités de genre est reconnue comme une priorité pour toutes les parties concernées, une intervention visant à lutter contre les inégalités femmes-hommes en contexte migratoire est nécessaire et attendue par les autorités colombiennes et équatoriennes.

Mujeres echando raíces : renforcer la protection et l’intégration socio-économique des femmes migrantes vénézuéliennes

Dans ce contexte migratoire, le projet Mujeres echando raíces vise à renforcer la protection et l’intégration socio-économique des femmes migrantes vénézuéliennes au sein des communautés d’accueil à Cali en Colombie et à Quito en Equateur. Il s’étendra également au Pérou et au Costa Rica, en prenant en compte la population migrante nicaraguayenne pour ce dernier.

L'accent est mis sur l'accès à un logement décent et sur l'intégration socio-professionnelle des femmes migrantes et locales vulnérables. Le projet s'appuie sur l'approche « Housing first », considérant le logement comme essentiel pour l'autonomisation et l'inclusion des femmes. Il comprend également une formation pour les acteurs institutionnels sur la migration et le genre pour renforcer les capacités institutionnelles.

Ainsi les activités du projet permettront d’atteindre les objectifs spécifiques suivants :

• accompagner la mise en œuvre d’un projet pilote d’une politique publique locale à Cali et Quito pour offrir aux migrantes vénézuéliennes et aux femmes des communautés d'accueil un accès à un logement décent, un revenu et une vie sans violence.

• réaliser une étude de faisabilité pour étendre cette approche intégrée au Pérou (pour les Vénézuéliennes) et au Costa Rica (pour les Nicaraguayennes).

Des activités réparties en quatre grands axes d’intervention

Le projet Mujeres echando raíces s’articule autour de quatre axes d’intervention.

 

1. Améliorer l’accès et les conditions de logement locatif

Parmi les activités du projet figurent la définition des modalités d’accès à un logement décent, la contractualisation avec des organisations de la société civile partenaires pour l’accès au logement, l’identification de logements à louer et la sensibilisation de leurs propriétaires, l’octroi d’aides financières aux femmes bénéficiaires et la réalisation de travaux d’amélioration des conditions de logement. Le projet permettra également de capitaliser sur cette expérience pilote pour réfléchir à une politique publique d’accès au logement locatif incluant les migrantes et les femmes vulnérables.

Ainsi, les femmes bénéficiaires et leurs familles pourront bénéficier d’un accès à des logements locatifs dignes et pérennes.

 

2. Accompagner l’intégration économique des femmes

Dans le cadre du projet, des organisations partenaires seront mobilisées sur la question de l’intégration socio-économique des femmes, qui pourront bénéficier de formations professionnelles, d’un accompagnement à l’insertion et d’un accompagnement ou de financements pour la création et le développement de leur micro-entreprise.

Ces actions permettront aux femmes bénéficiaires du projet d’accéder au marché du travail et de créer ou de renforcer leurs activités économiques.

 

3. Améliorer l’empowerment des femmes à travers la prévention contre les violences de genre et l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive

Un accompagnement social est proposé aux femmes bénéficiaires vers l’autonomisation pour une vie dépourvue de violence. Des sessions de sensibilisation et d’information sont organisées sur les violences basées sur le genre et les droits de santé sexuelle et reproductifs. Les promotrices des droits de Quito sont également incluses dans le projet et peuvent bénéficier de sessions de formation.

Enfin, deux centres sont équipés pour accueillir les victimes de violence de genre : un centre de santé sexuelle et reproductive dédié aux adolescentes à Quito et un centre d’accueil des femmes victimes de violence à Cali.

 

4. Réaliser une étude de faisabilité pour l’extension du projet au Pérou et au Costa Rica

Grâce à la mobilisation d’experts, des données sont collectées et analysées afin d’étudier la faisabilité d’étendre le projet au Pérou et au Costa Rica et de rédiger une proposition de projet.