La crise syrienne est à l’origine du plus grand déplacement de populations de la planète. Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (2020), 6,6 millions de personnes ont été déplacées en Syrie et on compte 5,6 millions de réfugiés syriens au Liban, en Jordanie, en Turquie et en Irak. De nombreux réfugiés sont dans leur pays d’accueil depuis plus de cinq ans et un retour massif de réfugiés en Syrie semble peu probable à court terme. Les populations rapatriées peinent à reconstruire leur vie dans ce contexte de destruction massive d’infrastructures et de tensions sociales.
La plupart des réfugiés, des déplacés internes et des rapatriés vivent dans les communautés hôtes. Ils sont peu nombreux à vivre dans des camps dédiés. Si les gouvernements et les communautés d’accueil ont fait des efforts considérables pour leur apporter leur soutien, la durée de la crise met en péril le tissu social local. Les tensions sont accentuées par la concurrence effective ou ressentie par les populations, pour l’accès à l’éducation, à l’emploi et aux services de base. De nombreuses victimes des crises syrienne et irakienne ont besoin d’un accompagnement spécifique pour surmonter le traumatisme du déplacement.
Qudra 2 fait suite à une première phase du programme (2016-2019) qui a apporté une assistance technique aux communautés et aux administrations locales affectées par les crises syrienne et irakienne, afin de favoriser la cohésion sociale et de réduire les tensions entre les réfugiées et les populations locales.
Pour en savoir plus sur la première phase, consultez la fiche-projet QUDRA 1 
La phase 2 du programme Qudra vise à atténuer les effets des crises syrienne et irakienne et à mieux répondre aux besoins des réfugiés, des déplacés internes, des rapatriés et des communautés hôtes en matière de résilience.
Pour cela, Qudra 2 intervient sur quatre composantes :
1. Améliorer l’éducation et la protection des enfants, des jeunes et des populations marginalisées.
2. Favoriser les perspectives d’emploi et la génération de revenus, en particulier chez les jeunes et les femmes.
3. Renforcer les capacités des administrations locales.
4. Encourager la cohésion sociale et le dialogue avec les parties prenantes.
Co-financé par l’Union européenne, l’Allemagne et l’Espagne, Qudra 2 est mis en œuvre par cinq agences européennes de coopération : l’AECID (Espagne), Enabel (Belgique), Expertise France, la GIZ (Allemagne) et Hungarian Interchurch Aid (Hongrie).
Expertise France intervient plus particulièrement dans la mise en œuvre des activités au Liban, afin d’assurer la protection des populations vulnérables à l’aide de services de proximité et de renforcer les capacités du ministère des Affaires sociales et de ses centres sociaux.
Le Liban accueille le plus grand nombre de populations déplacées par habitant au monde, avec notamment 1,3 million de Syriens. La longévité de la crise syrienne a contribué à affecter la stabilité sociale et la croissance économique du Liban. Elle est à l’origine de nouvelles tensions, de pauvreté et de besoins humanitaires, tandis qu’en parallèle, les difficultés existantes sont accentuées.
L’action d’Expertise France au Liban vise à renforcer le système de protection du pays, grâce à un appui au ministère des Affaires sociales (MoSA) et à l’amélioration du niveau de protection des réfugiés et des communautés hôtes.
Les activités s’articulent autour de deux axes :
1- Renforcer les systèmes de protection locaux et nationaux, ainsi que les capacités de prestation de service ;
2- Promouvoir les mesures de protection pour le bon développement et le bien-être des enfants marginalisés et des adultes vulnérables.
Expertise France intervient dans le cadre du Plan de réponse à la crise au Liban (LCRP) et du plan national du MoSA pour la protection des femmes et des enfants. Elle privilégie une approche centrée sur la participation de la société civile via des partenariats avec sept ONG libanaises reconnues pour leur expertise sectorielle et leur méthodologie d’intervention. Ces partenaires apportent une réponse ciblée au bénéfice des communautés locales et des réfugiés.
La mise en œuvre du programme cible les populations vulnérables, et plus particulièrement les personnes à risque et les jeunes. Les activités de protection mises en œuvre garantissent un niveau élevé de prévention et de protection, en favorisant le bien-être des populations et en leur offrant davantage de possibilités d’agir en faveur de leur communauté. L’engagement et le sentiment d’appartenance des communautés seront encouragés tout au long du programme.
Pour en savoir plus, consultez le site du projet
