Vers la constitution d’un réseau de praticiens du gouvernement ouvert en Afrique francophone

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Côte d'Ivoire
Comme l’an dernier à Tunis, le projet PAGOF a organisé, les 5 et 6 novembre, son deuxième séminaire régional. Celui-ci a rassemblé plus de 120 personnes issues de la société civile (dont les médias) et de l'administration de 16 pays d'Afrique francophone. Pendant deux jours, experts et praticiens de ces 16 pays ont partagé les expériences, projets et outils facilitant la mise en place du gouvernement ouvert au sein des administrations et de la société civile.

Le gouvernement ouvert se définit comme une culture de gouvernance fondée sur des politiques publiques et des pratiques innovantes, et basée sur les principes de transparence, de responsabilité et de participation, qui renforce la démocratie et la croissance inclusive. Le PAGOF – Projet d'appui aux gouvernements ouverts francophones – soutient et accompagne les administrations et la société civile (dont les médias) des pays d’Afrique francophone membres du Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) dans la réalisation de leurs engagements dans ce domaine.

Lors du séminaire régional 2019 du PAGOF, les échanges se sont concentrés sur 5 thèmes :

• Médias, parlement, secteur privé, université et monde académique : des acteurs essentiels du gouvernement ouvert ;

• Le droit d'accès à l'information ;

• Répondre aux défis de transparence et de gouvernance financière ;

• Du portage politique à la participation citoyenne ;

• Le gouvernement ouvert : un nécessaire ancrage au niveau local.

Des échanges d’expérience Sud-Sud pour une appropriation pragmatique des outils et des méthodes

Le principal objectif du séminaire était de pouvoir partager des outils pratiques et concrets de gouvernement ouvert en langue française, qui pourront utilement être complétés et répliqués dans tous les pays en fonction des spécificités de chacun.

Les 20 ateliers organisés ont permis de mettre en avant les expériences nationales et projets réussis pour en tirer de bonnes pratiques à dupliquer, que ce soit au sein des administrations ou de la société civile de chaque pays.
 

Au total, ce sont donc 20 expériences qui ont été partagées, parmi lesquelles :

• le Sunubudget au Sénégal, une plateforme numérique de suivi, de mesure et d’information budgétaire,

Noucharik.ma au Maroc, une plateforme dédiée au citoyen pour l’élaboration des propositions de loi,

• les méthodes de mise en place du budget participatif dans les communes en Côte d'Ivoire,

• l’expérience des Espaces de Dialogue et d’Interpellation Communautaire (EDIC) au Burkina Faso,

• le travail d’Africacheck au Sénégal sur le journalisme d’investigation dans un gouvernement ouvert

• la présentation des Cafés Press Info, un outil de promotion du droit d’accès à l’information en République démocratique du Congo (RDC).


La présentation de ces outils et les discussions lors des ateliers ont permis aux participants de repartir avec des enseignements permettant de faciliter la mise en place de méthodes du gouvernement ouvert, de trouver les solutions pratiques aux obstacles ou freins rencontrés dans leur déploiement ou dans leur compréhension et de profiter du savoir et de l’expérience des autres.
 


L’ensemble des bonnes pratiques exposées sera publié dans le deuxième Guide des bonnes pratiques du gouvernement ouvert en Afrique francophone d’ici quelques semaines.

Par ailleurs, la séance plénière finale a donné lieu à la présentation du site internet #PAGOF qui a vocation à exposer l’ensemble des activités du projet PAGOF et à rassembler, sous forme de « boîtes à outils », les documents ou liens sur le gouvernement ouvert en langue française (guide pratique, manuel, plateforme, bonnes pratiques, outils développés…).

Créer une dynamique d'entraînement en Afrique francophone

Enfin, l'un des autres objectifs du séminaire était de créer une dynamique et un effet d'entraînement des pays d’Afrique membres du PGO (Tunisie, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Maroc, Sénégal) vers ceux souhaitant y adhérer, en les accompagnants notamment dans l'atteinte des critères d'adhésion au PGO.

Ainsi, 11 pays non membres du PGO* ont répondu présents et ont montré, pendant ces deux jours, qu’ils possédaient déjà de bonnes pratiques et des expériences pertinentes sur le gouvernement ouvert. Ils ont également pu mieux comprendre les principes qui sous-tendent ce concept et les obstacles auxquels ils peuvent faire face.

 

Consultez l'ensemble des entretiens vidéos réalisés lors du séminaire

Télécharger le Guide 2018 des bonnes pratiques

Suivez l'actualité du projet sur www.pagof.fr

 

* Bénin, Cameroun, Guinée, Mali, Tchad, RDC, Togo, Niger, Madagascar, Mauritanie, Ile Maurice

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