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PEFFAG - Projet d’établissement des fondamentaux de la filière avicole en Guinée
Développer l’ensemble des sous-filières avicoles en Guinée afin de réduire l’importation et la consommation de volailles congelées

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PEFFAG - Hendrix Genetics

Objectif

L’objectif du PEFFAG est de développer les différentes sous-filières avicoles en Guinée afin de contribuer à la souveraineté alimentaire par l’augmentation de la consommation nationale
  • 15 M€
    BUDGET
  • 01/03/2020
    DEBUT DU PROJET
  • 48 mois
    DUREE

Présentation et objectif généraux

L’aviculture représente un levier crucial pour le développement en Guinée : l’ensemble des sous-filières constitue une source importante d’emplois induits et de revenus professionnels ou complémentaires, et celles-ci répondent aussi aux enjeux de nutrition, notamment en matière d’apport protéique animal.

La note au Comité des États étrangers de septembre 2019 de l’AFD définit les objectifs du PEFFAG de la façon suivante : « En accord avec la politique gouvernementale, la finalité du projet d’établissement des fondamentaux de la filière avicole en Guinée (PEFFAG) est de contribuer à la sécurité et à la souveraineté alimentaires en Guinée en augmentant significativement la production et la consommation nationales de produits avicoles. Pour ce faire, le projet a pour objectif spécifique de sécuriser durablement les fondamentaux nécessaires pour le développement et l’adaptation des différentes sous-filières avicoles nationales. »

Contexte des sous-filières avicoles en Guinée

La Guinée est classée 24ème pays le plus pauvre au regard de son PIB par habitant. D’après le FMI, le PIB du pays est en effet de 12,6 milliards de dollars pour 13,6 millions d’habitants (soit 926 $/hab., FMI 2019). L’agriculture pèse 20 % du PIB (dont 4 % d’élevage) ; dans un pays où 80 % de la population vit en milieu rural, elle représente la première source de revenu pour 57 % des ménages.

L’élevage est la 2ème activité du secteur rural et contribue de façon substantielle à la lutte contre la pauvreté ainsi qu'à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages. Il procure des revenus et des produits alimentaires à plus de 30 % de la population rurale.

Après les œufs, la volaille et le poisson sont les sources de protéines animales les plus abordables pour les ménages guinéens. En Guinée, comme dans de nombreux pays du continent africain, le secteur avicole comprend deux systèmes de production :

Un système extensif (« poulets villageois » et autres espèces minoritaires), présent surtout en milieu rural pour sécuriser l’alimentation et diversifier les sources de revenus
Un système intensif, plus particulièrement développé en zones péri-urbaines, constitué majoritairement de poules pondeuses pour la production d'œufs en grand nombre et à la marge de poulets de chair.

 

Les systèmes de production extensifs sont les suivants :

La production de « poulets villageois » communément appelés « poulets bicyclettes » surtout présente dans le milieu rural, mais aussi dans les zones péri-urbaines et dans les villes. Son cheptel est estimé entre 20 et 30 millions de têtes. Les volailles sont élevées en petit nombre et en liberté autour de l’habitat. La production est essentiellement destinée à l’autoconsommation et à l’amélioration des revenus des ménages, et malgré une faible productivité individuelle (800 - 900 g de poids vif et 40-60 œufs/poule/an), cet élevage fournit aujourd’hui en réalité une importante part du marché de consommation nationale. La productivité numérique est toutefois très réduite en raison d’un taux de mortalité important évalué à 80%, dû en premier lieu à la maladie de Newcastle, mais aussi à cause des morts par prédations et des autres pathologies.

Les productions traditionnelles d’espèces minoritaires (canard, pintade, dinde, etc.) qui sont des marchés de niche.

 

Les systèmes de production intensifs sont les suivants :

La production intensive d'œufs de consommation constitue la principale production avicole intensive en Guinée. Il existe environ 600 producteurs qui totalisent un cheptel d'environ 1,8 million de poules pondeuses produisant 415 millions d’œufs par an. Ces œufs sont essentiellement consommés en Guinée même si une partie est aussi exportée dans la région et notamment en Sierra Leone. La consommation par habitant est très faible et représente environ 35 œufs/guinéen/an, alors que la consommation moyenne mondiale est de 130 œufs/personne/an.

La production intensive de poulet de chair est très faible et reste à être développée (quelques éleveurs et environ 60 000 têtes en 2018).

 

Les pratiques intensives et traditionnelles extensives sont deux systèmes sociologiquement, économiquement et financièrement distincts. L’élevage traditionnel est pratiqué par des familles pour compléter leurs revenus et se nourrir, alors que l’élevage intensif est une source de revenus importante destinée au marché et initiée par des investisseurs.

Accroître la production et la consommation nationales de produits avicoles

Afin de développer la filière avicole en Guinée, le projet PEFFAG a été structuré autour de trois grands axes d'intervention.

 

1. Renforcer les conditions sanitaires, la biosécurité et les techniques d'élevage

Cette composante aura pour objectif d’assurer un niveau de protection sanitaire et de techniques d'élevage optimal pour chaque sous-filière avicole. Elle permettra d'atteindre les résultats suivant :

• Un système d’encadrement durable et efficient est accessible pour chaque sous-filière.
• L’environnement sanitaire est connu et contrôlé de manière adaptée dans chaque sous-filière.
• Le diagnostic de laboratoires des maladies aviaires est accessible.
• Les personnels d’encadrement technique ont accès à des formations adaptées.
• Les éleveurs et éleveuses ont accès à des formations adaptées.

 

2. Assurer la transparence sur la qualité des aliments destinés aux sous-filières avicoles intensives

A l'issue du projet :

• la qualité des aliments destinés aux volailles pour l’élevage intensif est connue des éleveurs ;
• les éleveurs ont accès à des conseils sur l’alimentation des volailles ;
• un cadre réglementaire de commercialisation des aliments pour volaille est défini ;
• les éleveurs des filières intensives ont accès à la formation continue en alimentation.

 

3. Favoriser la commercialisation et la consommation des produits avicoles

Ce dernier axe d'intervention permettra d'atteindre les résultats suivants :

• Les infrastructures (abattage, transformation et commercialisation) sont gérées durablement.
• Les opérateurs de commercialisation sont identifiés et impliqués dans la politique sanitaire et le développement des sous-filières.
• Une réglementation sanitaire relative à l’importation, l’abattage, la transformation et la distribution des produits avicoles est définie et adaptée au contexte de chaque sous filière puis appliquée.
• La consommation de produits avicoles nationaux est soutenue activement.