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Soutien à la Convention des maires en Afrique subsaharienne (CoM SSA) – Phase III
Renforcer les capacités des villes africaines et développer des initiatives ambitieuses et mesurables en matière de climat et d’énergie

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Vue sur Kampala (Ouganda) – © Simisa (Creative Commons)

Objectif

Financé par l’Union européenne, le soutien à la Convention des maires en Afrique subsaharienne vise à accompagner les villes signataires dans la planification et dans la mise en œuvre de leurs actions climat/énergie.
  • 4,7 M€
    BUDGET
  • 01/01/2019
    DEBUT DU PROJET
  • 46 mois
    DUREE

D’ici 2050, il est prévu que la population urbaine en Afrique passe de 400 millions à 1,26 milliard d’habitants. La rapide croissance urbaine des villes subsahariennes pose un certain nombre de questions urgentes pour les populations africaines notamment en termes d’atténuation et d’adaptation au changement climatique et d’accès à une énergie abordable, fiable et durable.

Inspirée par la « Convention des maires d’Europe » (CoM Europe), la «  Convention des maires pour l’Afrique subsaharienne » (CoM SSA) est une initiative financée par l’Union européenne pour soutenir les villes d’Afrique subsaharienne dans leur lutte contre le changement climatique et dans leurs efforts pour assurer l’accès à l’énergie propre de leurs populations.

CoM SSA, le chapitre régional de la Convention mondiale des maires

Cette initiative est l’une des conventions régionales associée à la Convention mondiale des maires pour le climat et l’énergie, la première initiative mondiale des villes et des collectivités locales pour le climat et l’énergie.

Depuis le 12 septembre 2017, toutes les villes africaines peuvent engager la procédure d’adhésion à la CoM SSA et ainsi participer à l’effort commun de lutte contre le changement climatique et de réduction des gaz à effet de serre.

Plusieurs objectifs définissent l’action de la Convention des Maires en Afrique subsaharienne, venant alimenter les activités destinées aux villes :  

• Renforcer les capacités des villes à développer et utiliser des instruments de planification et d’exécution dans les domaines de l’énergie, de la mobilité et de l’urbanisme

• Améliorer le cadre juridique et institutionnel des autorités locales ainsi que leurs capacités techniques et de mobilisation des ressources

• Promouvoir l’appropriation politique et la diffusion de bonnes pratiques.

Les deux premières phases de l’initiative ont permis de construire un réseau solide de villes engagées dans la lutte contre le changement climatique, comptant 178 villes et municipalités signataires. Aujourd’hui, le chapitre régional de la Convention en Afrique subsaharienne attaque sa troisième phase.

Une troisième phase pour plus d'impact

La phase III de l’initiative, qui vise à renforcer l’impact des étapes précédentes et plus spécifiquement à débloquer les possibilités de financement climat au niveau local, est mise en œuvre conjointement par 4 agences : l’AECID, l’AFD, Expertise France et la GIZ.

La troisième phase est composée de trois piliers d’action.

 

Pilier 1. Soutenir le développement, l’intégration et l’évaluation des PAAEDC

Afin de traduire l’engagement politique des villes en mesures pratiques, les signataires de la CoM SSA s’engagent à élaborer et à mettre en œuvre un document stratégique et opérationnel : le Plan d’action pour l’accès à l’énergie durable et le climat (PAAEDC). Le PAAEDC définit des mesures concrètes pour une atténuation des émissions, une adaptation au changement climatique et un accès à une énergie durable.

Suivant la méthodologie proposée par le Joint Research Center (JRC), Expertise France, l’AECID et la GIZ appuient les villes sélectionnées dans l’élaboration de ce document de planification territoriale.
 

A lire : Plan climat/énergie : accord entre Expertise France et la mairie du district de Bamako


Le processus du PAAEDC comprend plusieurs phases : initiation, planification, mise en œuvre, suivi et reporting. Il se construit à travers une approche flexible et participative, en collaboration avec les parties prenantes locales et la population. La méthode peut aussi être adaptée au fur et à mesure en fonction des résultats livrés par les actions en cours.

Ce volet intègre également des activités de renforcement de capacités des autorités locales, basées sur une évaluation préalable des besoins en capacités.  

 

Pilier 2. Appuyer les investissements dans l’énergie durable et le climat

Le second pilier, mis en œuvre par l’AFD, l’AECID et la GIZ, vise à fournir une assistance technique pour développer les investissements dans l’énergie durable et l’adaptation dans les zones urbaines. L’idée étant  d’augmenter le nombre de projets urbains d’infrastructures énergétiques finançables et prêts à recevoir des investissements dans les villes signataires.

Ce pilier se concentre spécifiquement sur le déblocage de la finance climat au niveau local en :

• Améliorant la communication avec le secteur privé et les institutions financières internationales

• Reliant les villes signataires aux initiatives de financement pertinentes

• S’appuyant sur les succès antérieurs des phases I et II et à l’identification de projets liés au pilier 1 (PAAEDC)

 

Pilier 3. Soutenir la coopération régionale, l’apprentissage et l’échange de connaissances

Le troisième pilier se concentre sur le renforcement de la coopération et les échanges entre les villes africaines et les différents échelons de gouvernement (locaux, régionaux et nationaux).

Plusieurs activités sont prévues au sein de ce pilier :

• La mise en place de partenariats urbains permettant de développer les échanges et la coopération entre experts

• La poursuite du Programme d’ambassadeurs initié dans les premières phases afin de porter et promouvoir le CoM SSA

• La mise en œuvre d’un dialogue régional entre les villes et entre les autorités nationales

 

Au total, à travers ces trois piliers, il est prévu :

• D’accompagner 15 villes dans le développement ou l’amélioration de leur PAAEDC

• De financer 16 projets avec le secteur privé, des banques et/ ou des institutions financières internationales

• De mobiliser 160 M€ pour ces projets

• D’organiser 3 évènements internationaux/régionaux pour favoriser la coopération

Etat d'avancement du projet

La phase de démarrage du projet (janvier-juin 2019) a permis d’identifier et de rencontrer les partenaires locaux et nationaux pour leur présenter le projet et d’évaluer le soutien politique dans les villes signataires.

Les missions d’identification ont également permis de définir les points focaux pour l’élaboration du projet et de consulter les ministères et organismes nationaux compétents pour assurer l’alignement des politiques et le soutien national au projet.

La sélection des villes s’est faite de manière à assurer une bonne répartition géographique sur l’ensemble du territoire. Expertise France appuiera les villes de Kampala, Kasese, Kisumu et Bamako.

Du côté de la GIZ, les villes suivantes ont été sélectionnées : Adenta, Bobo Dioulasso, Dano, Garoua,  Hounde, Makueni County, Monbasa, Nakuru, Sagnarigu, Toma, Weija and Tema, Yaounde.

L’AECID travaillera quant à elle avec Boane, Cidade Velha, Dakar, Maputo Metropolitan Area, Marracuene, Matola, Nouakchott, Pikine, Praia.

D’autres villes/ pays peuvent être ajoutés à cette liste. De prochaines missions d’identification permettront d’étendre la sélection actuelle.

Dans les prochains mois, il est prévu de mobiliser les acteurs et lancer les projets (juin-octobre 2019).

 

 

En savoir plus sur le site de la Convention des maires pour l'Afrique subsaharienne