Saut au contenu

PREPARE
Appuyer la mise en place d’un dispositif de veille et de sécurité sanitaires en Guinée

print
Formation des ERARE. Crédit : Cellou Binani.

Objectif

Ce projet vise à renforcer les capacités de préparation, de prévention et de réponse aux épidémies en Guinée par l’appui à la mise en œuvre de 8 équipes régionales polyvalentes d’alerte et de riposte, les ERARE.
  • 5,8 M€
    BUDGET
  • 09/03/2015
    DEBUT DU PROJET
  • 26 mois
    DUREE

PREPARELe projet PREPARE appuie la mise en place d’un dispositif de lutte contre les épidemies en Guinée par la formation, l’équipement et l’accompagnement d’équipes régionales d’alerte et de riposte aux épidémies (ERARE).

Le projet s’inscrit dans le cadre du plan « Zéro Ebola dans 60 jours ». Il tient compte des leçons tirées des plans précédents et de la nécessité de travailler à une meilleure résilience du système de santé.

La cérémonie de clôture de PREPARE, organisée fin novembre 2017, a marqué la reprise du dispositif ERARE par les autorités guinéennes.

Les ERARE constituent aujourd’hui la pierre angulaire du système national de surveillance et de sécurité sanitaire. Appelées à élargir l’éventail de leurs missions, les équipes ERARE jouent déjà un rôle actif dans la supervision des directions préfectorales de la santé (DPS), et dans la mise en place prochaine des Equipes préfectorales d’alerte et de riposte aux épidémies (EPARE).

 

Constitution des équipes et formation

 

Pendant près de 3 ans, le projet PREPARE a accompagné la formation, l’équipement et la mobilisation de 8 équipes ERARE, constituées exclusivement de personnels de santé guinéens :

  • Identification des membres des ERARE
     
  • Elaboration du guide d’emploi des ERARE
     
  • Création d’un pool de formateurs guinéens
     
  • Formation à la surveillance, l’investigation, riposte et sensibilisation
     
  • Formation de professionnels de santé.


Les équipes ERARE visent à répondre à court terme à une crise sanitaire, et constituent aussi un outil pérenne à disposition des autorités guinéennes pour lutter contre les épidémies.

Pré-positionnées dans les 8 régions de Guinée, ces équipes de 24 personnes (38 à Conakry) facilitent désormais la surveillance, la détection précoce et le traitement rapide des maladies infectieuses à potentiel épidémique, avant qu’elles n’atteignent le seuil épidémique.

 

De nouveaux moyens d’interventions

 

Le projet prévoyait également de donner aux 8 régions de Guinée de nouveaux moyens d’intervention :

  • Réhabilitation
     
  • Equipement
     
  • Formation logistique
     
  • Formation de gestion de crise

Un accompagnement et un suivi continu

 

Suite à leur déploiement, les équipes ont été accompagnées et ont bénéficié d’un suivi continu, grâce à :

  • Des supervisions formatives
     
  • Des missions conjointes de suivi
     
  • L’élaboration d rapports de suivi d’activités
     
  • La mise en place d’outils de gestion

 

Depuis leur déploiement, ces équipes ERARE ont réalisé plus de 300 missions à travers le pays, et sont intervenues sur des épidémies de rougeole, méningite, fièvre jaune, coqueluche, hépatite, poliomyélite et charbon.

Image Dr. Sakoba Keïta, directeur général de l'Agence nationale guinéenne de sécurité sanitaire

1. Quels étaient les enjeux majeurs du projet PREPARE ?

L'objectif était de renforcer nos capacités de surveillance et d'alerte à tous les niveaux, des communautés aux équipes sanitaires nationales, afin que tous puissent contribuer efficacement à la riposte. Nous voulions aussi mettre en place des procédures pour que les actions des équipes locales, régionales et nationales soient réellement complémentaires.

2. Comment Expertise France vous a-t-elle accompagné ?

Grâce à la mobilisation d'experts des protocoles d'urgence, nous avons développé un système d'alerte adapté au contexte guinéen. Nous avons systématisé les prélèvements dès les premiers cas et élaboré un protocole d'investigation communautaire pour permettre un déclenchement rapide de l'alerte sanitaire en cas de crise.

3. Quel bilan faites-vous du projet à ce stade ?

Deux cents agents régionaux ont été formés aux protocoles d'urgence. Ils savent désormais prévenir, surveiller, enquêter et alerter en faisant remonter les informations indispensables. Le but est de pérenniser ces protocoles pour riposter rapidement aux crises épidémiologiques : Ebola, rougeole ou encore méningite.