Pour un traitement court de la tuberculose multirésistante

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Afrique subsaharienne
Les résultats d'une étude menée par l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires dans 9 pays d’Afrique francophone ont contribué à faire évoluer les directives internationales de l’OMS : désormais, le traitement court, mieux toléré et moins coûteux, est recommandé.

La tuberculose est l’une des maladies infectieuses les plus meurtrières au monde : elle se situe en seconde position juste après le VIH/sida. Étroitement associée à la pauvreté, cette maladie se propage par la toux. On estime à 9,6 millions le nombre de nouveaux cas chaque année.

Mal ou insuffisamment traitée, la tuberculose peut devenir résistante aux médicaments antituberculeux les plus efficaces : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 5% des cas de tuberculose ont contracté une forme multi-résistante de la maladie. Or, le traitement habituel de ce type de tuberculose était habituellement long, mal toléré et peu efficace – à peine 50% de succès thérapeutique.

Afin de trouver des pistes d’amélioration du traitement, une étude a été menée depuis 2013 par l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires dans 9 pays d’Afrique francophone. Elle visait à déterminer l’efficacité et la tolérance d’un traitement court de 9 mois (contre au moins 20 moins auparavant), dans des conditions habituelles d’un programme de lutte antituberculeuse.

Les résultats de cette étude multi-pays, publiés en 2016, ont directement contribué à faire évoluer les directives internationales de l’OMS concernant le traitement de la tuberculose multirésistante : désormais, le traitement court, mieux toléré et moins coûteux, est recommandé.

Cela doit permettre, à terme, de faire baisser le nombre de décès, en améliorant l’observance et en réduisant le nombre de patients perdus de vue avant la fin du traitement.

 

Ce projet de recherche opérationnelle, financé via le Canal 2 de l’Initiative 5%, était porté par l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires, en partenariat avec les Programmes nationaux de lutte contre la tuberculose de 9 pays (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Niger, République démocratique du Congo, Centrafrique et Rwanda), l’Institut de médecine tropicale d’Anvers et le laboratoire San Raffaele de Milan. Il a pris fin en décembre 2016.

 

Enrayer l’épidémie de tuberculose est l’un des Objectifs du développement durable (ODD) identifiés par les Nations unies en septembre 2015.

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