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Santé en milieu carcéral - Côte d'Ivoire
Assurer le droit à la santé et améliorer les conditions sanitaires en milieu carcéral

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© Le Fonds mondial - Georges Mérillon

Objectif

Ce projet vise à assurer la mise en place et le renforcement de la prévention, du dépistage, des soins et de l’accompagnement des personnes vivant avec le VIH et la tuberculose dans l'ensemble des 34 prisons ivoiriennes.
  • 1,7 M€
    BUDGET
  • 01/11/2008
    DEBUT DU PROJET
  • 62 mois
    DUREE

Des conditions sanitaires dégradées

Les conditions de détention dans les prisons en Afrique subsaharienne représentent une menace aussi bien pour la vie et la santé des personnes incarcérées que pour la cohésion sociale. Les taux de morbidité et de mortalité sont élevés, et les conditions sanitaires des prisons sont extrêmement dégradées.

Les ressources affectées aux prisons par les gouvernements sont très réduites, en particulier pour l’amélioration de la santé et la formation des personnels. La Côte d’Ivoire n’échappe pas à cette règle. La santé des populations carcérales est un enjeu de santé publique qui mérite une réponse spécifique et multisectorielle.

Développer la prise en charge des maladies transmissibles

Dès 2012, Expertise France a mis en place avec l’appui du Fonds mondial des activités de lutte contre le VIH dans les maisons d’arrêt et de correction (MAC) de Côte d'Ivoire, pour favoriser l'accès à la prévention, au dépistage et à une prise en charge globale. Elle a participé à la reconnaissance des détenus et détenues comme population clé particulièrement vulnérable.

L’objectif des interventions d’Expertise France est d’assurer la mise en place et le renforcement de la prévention, du dépistage, des soins et de l’accompagnement des personnes vivant avec le VIH et la tuberculose - détenus et personnel -, au sein de l’ensemble des 34 prisons de Côte d’Ivoire.

Expertise France intervient en tant que sous récipiendaire des financements du Fonds mondial, sous la responsabilité du Programme national de lutte contre le sida (PNLS) ivoirien ainsi que l’ONG Alliance nationale contre le sida Côte d’Ivoire.

 

A lire dans la presse : « La prison d’Abidjan, laboratoire de la lutte contre le VIH-sida » (Christine Holzbauer, Le Monde diplomatique, avril 2016)

Depuis le début du projet

Chiffres-clés

  • 63 920 détenus dépistés
     
  • 2 082 dépistés VIH positif
     
  • 786 patient mis sous antirétroviral (ARV)
     
  • 233 cas de co-infection VIH-TB
     
  • Taux d'acceptation du dépistage du VIH : 86%

 

Des changements institutionnels

Ce projet a impulsé des changements institutionnels en favorisant le travail commun des ministères en charge de la Santé et de la Justice à travers un comité paritaire, qui a travaillé à :

  • L'élaboration et la validation d'une politique de santé en milieu carcéral et la parution de décrets d'application
     
  • La rédaction d'un plan stratégique pour le contrôle de la tuberculose
     
  • La rédaction de normes et de directives de santé en milieu carcéral
     
  • La rédaction du manuel de formation des pairs éducateurs en milieu carcéral
     
  • L'équipement de 19 infirmeries de 19 prisons en matériel biomédical et mobilier de bureaux

 

Une meilleure prise en charge médicale

 

Des vacations de médecins et d'infirmiers ont été organisées en lien avec les directeurs des districts sanitaires pour assurer la prise en charge médicale des détenu(e)s vivant avec le VIH ou atteint(e)s d'autres pathologies.

Par ailleurs, 44 conseillers communautaires, issus d’ONG locales, ont été recrutés et formés pour assurer l’aide à l’observance et l’accompagnement psychosocial afin de :

  • Proposer le dépistage à l’entrée et durant la détention
     
  • Assurer un accompagnement psychologique et social en cas de séropositivité, et lorsque le détenu est sous traitement d’antituberculeux
     
  • Faire la préparation à la sortie des détenu(e)s vivant avec le VIH
     
  • Mener des actions de sensibilisation à la santé
     

Enfin, 175 pairs éducateurs parmi les détenus formés (activités de sensibilisation dans les cellules et les bâtiments pour encourager le dépistage du VIH). Ils informent également le personnel soignant des cas de détenus ne pouvant pas se déplacer jusqu’au centre de soins. Enfin, ils sont le lien entre les co-détenus et l’infirmerie.

 

Crédit photo : Le Fonds mondial - Georges Mérillon