Améliorer les conditions sanitaires dans les 26 prisons du Burkina Faso
Surpopulation, confinement prolongé dans des espaces peu ventilés et défaillances en matière d'hygiène font des prisons en Afrique des lieux priviléGiés pour la propagation de maladies, ce qui constitue « une menace pour la vie et la santé de la population carcérale et de la société dans son ensemble » (Déclaration de Kampala sur la santé en Afrique, 1999).
Au Burkina Faso, où le taux moyen de surpopulation carcérale était de 171% en 2015, détenus et agents pénitentiaires sont particulièrement vulnérables.
Par des actions de formation, de rénovation des infrastructures sanitaires et de soins, ce projet vise à améliorer les conditions sanitaires dans l’ensemble des 26 prisons du Burkina Faso.
Il s’articule autour de 5 axes :
- Identification des besoins grâce à un diagnostic sanitaire initial des 26 prisons ;
- Formation des acteurs intervenant en prison pour ensuite leur permettre de sensibiliser la population carcérale aux bonnes pratiques ;
- Amélioration des infrastructures et équipements sanitaires (réhabilitation ou construction de points d’eau, de blocs latrines/douches, etc.) ;
- Amélioration de la prise en charge sanitaire des détenus et des personnels pénitentiaires (bilan de santé à l’entrée, réaménagement de certaines infirmeries, etc.)
- Bilan du projet et promotion des bonnes pratiques afin de pérenniser les actions reproductibles sans appui extérieur.
Mis en œuvre par Expertise France et PRisonniers Sans Frontières (PRSF), ce projet de 27 mois est financé par l’Union européenne et cofinancé par l’État français, pour un montant global de 852 334 € (environ 560 millions de FCFA).
S’intégrant dans les priorités d’action nationales, ce projet sera mené en étroite collaboration avec les autorités du Burkina Faso. Il s’articulera également avec les actions de partenaires internationaux : une recherche de synergie est notamment prévue avec le projet de formation professionnelle et de réinsertion en milieu carcéral de Handicap International et PRSF, financé lui aussi par une subvention de l’Union européenne et lancé au même moment.