Journées des ETI : valoriser l’expertise technique internationale au sein du réseau de coopération et d’influence français

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La première édition des journées des experts techniques internationaux (ETI) s’est tenue les 29 et 30 août 2022 à l’Institut national du service public (INSP) à Paris. Elle a rencontré un fort succès en rassemblant près de 150 participants, experts et partenaires du réseau de coopération et d’influence français. L’occasion pour nous de revenir plus en détail sur un dispositif en pleine croissance !

Mobiliser l’expertise française pour le compte de nos commanditaires et au service de nos partenaires

Depuis 2016, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) a confié à Expertise France la mise en œuvre de son réseau d’experts d’influence, experts techniques internationaux mis à disposition de ses partenaires pour des missions de long terme. En 2021, le ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance (MEFR) a décidé de renforcer cette dynamique en développant avec notre appui un réseau d’experts dédiés à l’influence économique. Pour sa part, l’Agence française de développement (AFD) propose à ses partenaires de les accompagner dans la mise en œuvre de leurs projets au moyen d’une expertise technique qui peut aussi être déployée par Expertise France.

 

Lors du Conseil présidentiel pour le développement tenu le 17 décembre 2020, il a été décidé de doubler le nombre d’experts techniques internationaux (ETI) déployés pour le compte du MEAE à échéance fin 2023. Cette annonce du Président de la République marque l’importance accordée à ce réseau et la volonté d’accroitre l’influence française dans le monde en s’appuyant sur ce dispositif. Au-delà de la croissance du nombre d’ETI, il s’agit avant tout de renforcer notre présence, en particulier dans de nouveaux secteurs, géographies et institutions jugés stratégiques et prioritaires. Le doublement des effectifs conduira à dénombrer environ 300 postes d’ETI gérés par Expertise France d’ici à fin 2023. La Direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats (DGM) du MEAE assure le pilotage stratégique de ce réseau. Elle effectue un travail de planification qui encadre la création des nouveaux postes. Cette réflexion programmatique a permis de définir une cartographie à la fois géographique et thématique, destinée à accompagner la montée en charge du réseau (plus de 150 créations entre 2021 et 2023), de façon à contribuer à la poursuite des objectifs de la politique de développement, d’influence et de diplomatie économique de la France, ainsi qu’à la mise en œuvre de nos priorités dans le champ des enjeux globaux.

Nos experts remplissent une double mission pour le compte de la France : ils conseillent et apportent un soutien technique aux pays et organisations partenaires, tout autant qu’ils contribuent au rayonnement de notre pays en se faisant les porteurs de ses valeurs, de ses normes et de ses savoir-faire dans le cadre d’une relation de proximité, de dialogue et de confiance avec les partenaires au sein desquels ils sont déployés.

"Nous cultivons un lien étroit avec les experts dont nous assurons le recrutement, le déploiement et le suivi sur le terrain. Afin de donner progressivement corps à cette communauté, levier essentiel de coopération et d’influence pour la France dans le monde, nos commanditaires nous ont donné le mandat de la valoriser et de l’animer."

Les journées des ETI : la qualité des échanges et la grande utilité de ces journées saluées à l’unanimité !

Conçues comme un moment d’échange et de convivialité, les « Journées des ETI » avaient pour objectifs de permettre à nos principaux commanditaires d’exposer leurs ambitions et leurs attentes et de donner la parole aux experts afin de débattre des conditions de réalisation de leur mission sur la base de leur expérience. Le programme proposé entendait répondre à ces deux objectifs en facilitant le débat et la réflexion avec nos commanditaires : penser ensemble les défis du monde d’aujourd’hui et de demain, pour mieux interagir avec nos partenaires ! La table ronde d’ouverture, les débats et ateliers ont été marqués par une participation très active tout au long de ces deux journées.

 

 

La première matinée rassemblait autour de Rima Le Coguic, Directrice générale adjointe en charge des opérations d’Expertise France, animatrice de la table ronde institutionnelle, les représentants des trois principaux commanditaires de ce réseau, ainsi que Madame Drita Abdiu-Halili, Secrétaire d’Etat à l'intégration européenne de Macédoine du Nord, et Laurence Coste, juriste spécialiste en développement au sein de la Banque mondiale, ancienne experte technique internationale au sein de cette même institution.

 

Rappelant que notre réseau d’experts déployés à la demande de nos commanditaires s’inscrit dans des stratégies de coopération et d’influence bien plus vastes qui mobilisent les administrations, leurs agents à Paris et sur le terrain au quotidien, Rima Le Coguic a souhaité les interroger sur les attentes placées dans ce réseau, sa plus-value et les moyens de développer les synergies avec l’ensemble entre acteurs français à toutes les échelles d‘intervention.

Philippe Lacoste, Directeur du développement durable à la Direction générale de la mondialisation du MEAE a pu réaffirmer l’importance des ETI pour la France : « Vous êtes un pilier majeur de notre politique de solidarité internationale », et rappeler leur rôle auprès des institutions partenaires qu’ils contribuent à renforcer. Dans un contexte de coopération de plus en plus concurrentiel : « L’augmentation des moyens permet de maintenir les effectifs dans les zones prioritaires mais aussi d’investir de nouvelles géographies comme la zone indopacifique ». Ainsi, la croissance du réseau piloté par le MEAE permet de consolider la présence française dans ses zones prioritaires d’intervention et de la développer là où celle-ci était moins présente par le passé. Pour cela, il nous faut convaincre nos partenaires, faire la preuve de notre crédibilité et de la plus-value de notre offre de coopération par rapport à celle de nos concurrents.

 

Paul Teboul, sous-Directeur du financement international des entreprises à la Direction générale du trésor a pour sa part précisé les ambitions du MEFR au regard du déploiement de son réseau d’experts : « En rythme de croisière, nous disposerons d’une quarantaine d’ETI. Ces derniers apporteront un soutien à l’export et à l’internationalisation des entreprises françaises. Leur présence permettra l’émergence de projets ambitieux de qualité au bénéfice des partenaires et favorisera la coopération avec des acteurs économiques français. » 

 

S’adressant à la salle, Cassilde Brenière, Adjointe au Directeur exécutif solutions développement durable de l'AFD a tenu à saluer l’intérêt du dispositif : « Le rôle que vous avez est essentiel, vous avez une très fine connaissance du terrain, votre expertise est riche pour nous. Nous devons donc tâcher de bien nous connaître, et à travailler ensemble pour articuler nos projets avec les missions qui sont les vôtres ».

En échos aux attentes exprimées par les commanditaires, il apparaissait important d’entendre le point de vue d’un partenaire qui bénéficie de l’appui de notre réseau. Le secrétariat à l’intégration européenne de Macédoine du Nord accueille une experte technique internationale, Solange Maslowski, depuis novembre 2021. L’animatrice de la table ronde, notre Directrice générale adjointe, a pu l’interroger sur l’utilité de cette présence, sur la manière dont la collaboration s’organise et dans quelle mesure, selon elle, la présence d’une ETI française renforce le secrétariat dans son processus d’intégration ?    

 

Madame la Ministre, Drita Abdiu-Halili, a souligné l’importance de cet appui et la qualité du travail avec notre experte. Dans un environnement concurrentiel, elle a insisté sur l’importance de la présence de la France pour les valeurs qu’elle porte et pour le rôle qu’elle joue au sein de l’Union européenne et de ses institutions. Elle s’est félicitée des avancées récentes réalisées par son pays dans le processus d’intégration, une priorité renforcée dans le contexte actuel de la région. A l’occasion des échanges avec la salle, Madame Abdiu-Halili a souhaité insister sur le caractère réciproque de la relation de coopération. D’évidence, la présence de nos experts peut être un atout pour véhiculer les valeurs, les normes et les savoir-faire défendus par la France, mais c’est également un excellent moyen de découvrir et de valoriser les réponses, les pratiques et les solutions développées par nos partenaires, souvent très riches d’enseignements pour nous.

 

 

La compréhension de notre dispositif ne saurait être complète sans le point de vue de ceux qui en sont les principaux acteurs, les experts eux-mêmes. Dans cet esprit, le témoignage de Laurence Coste était essentiel. De son expérience au sein d’une organisation internationale riche d’une culture institutionnelle très forte, Madame Coste retient d’abord l’importance de permettre la meilleure intégration possible. Au sein de ces organisations, le positionnement de nos experts n’est pas toujours immédiatement compris et c’est essentiellement à eux qu’il revient de faire leur place. Pour cela, l’expérience et les compétences sont bien sûr déterminantes pour assoir la légitimité de l’expert mais le soutien du réseau de coopération et d’influence est également un facteur très important. Une relation étroite avec la représentation permanente au sein de l’organisation et avec les services à Paris est indispensable. Au final, Madame Coste retient que ce positionnement particulier peut devenir un avantage lorsque qu’il est assumé et si l’intégration est réussie. En effet, Il peut permettre de s’extraire de certaines contraintes institutionnelles, organisationnelles et hiérarchiques difficiles à dépasser pour les personnels de l’institution et ouvre la porte à davantage de transversalité.

 

En conclusion des différentes interventions et des échanges nourris avec la salle, Rima Le Coguic a insisté sur l’importance à accorder à l’intégration des experts au sein du réseau de coopération et d’influence sur le terrain et à Paris, sur l’impérieuse nécessité de renforcer les synergies possibles entre tous les acteurs dans un souci d’efficacité et de cohérence. Enfin, elle a tenu également à souligner son total accord avec Madame Abdiu-Halili concernant la réciprocité de la coopération. Nous ne sommes pas seuls porteurs de solutions, nos partenaires sont aussi des ressources pour nous, il nous faut apprendre à apprendre des autres. 

 

Les débats et ateliers thématiques organisés tout au long des deux journées ont permis d’approcher les réalités des experts partout où ils agissent. En conclusion des échanges sur le renforcement de la présence française au sein des organisations internationales, Antonin Cœur-Bizot, Directeur du département Coopération bilatérale et mobilisation de l’expertise d’Expertise France, en a résumé les grands enseignements : « le besoin de cohérence et la prise en compte des attendus des institutions d’accueil, l’importance du partage d’informations et la capitalisation de celles-ci, l’intégration au sein de l’équipe France, et la prise en compte du positionnement parfois sensible des experts sur le terrain ».
 

Point d’orgue de ces journées, le débat animé par Marc Hecker, Directeur des recherches et de la valorisation de l’Institut français des relations internationales (IFRI), avait pour objet de penser la participation des experts techniques internationaux à l’effort global de coopération et d’influence. Il s’agissait aussi de mettre en perspective les objectifs de notre politique internationale et les réalités de l’action de nos experts au sein des institutions qu’ils servent : « l’influence, de l’ambition partagée à la réalité des experts sur le terrain ».

 

A partir d’un constat lucide sur l’évolution des relations internationales dans le monde, la feuille de route de l’influence du MEAE fixe une ambition forte pour l’ensemble du réseau de coopération et d’influence français. Si notre pays dispose d’atouts « majeurs » pour faire valoir ses intérêts, il doit s’adapter à un monde en mutation marqué par l’émergence de nouvelles puissances et le retour d’une forme de « brutalité » dans les rapports de force qui animent les relations entre les Etats. Parmi les moyens et les outils au service d’une diplomatie résolument conquérante, le réseau d’experts techniques internationaux mis à disposition de gouvernements ou structures étrangers, ou auprès d’organisations internationales est mentionné comme un « relais d’influence important ».

 

Le centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) du MEAE a apporté une contribution significative à l’élaboration de cette feuille de route. Pour mesurer le rôle que notre réseau peut jouer dans ce cadre, il était important de comprendre les motivations qui ont conduit à devoir repenser la stratégie d’influence française, comment celle-ci a pu être redéfinie et quels sont les principaux enjeux auxquels elle entend répondre. Il apparaissait également utile de savoir comment le réseau de coopération et d’influence français dans son ensemble s’en saisit et se mobilise pour atteindre les objectifs qui lui sont fixés. Enfin, il semblait nécessaire de savoir ce qui, dans ce cadre d’action global, est attendu du réseau d’ETI tenant compte de ses spécificités.

 

Après une présentation synthétique des travaux les plus significatifs sur l’évolution des stratégies d’influence dans les relations entre les Etats, l’animateur, Marc Hecker a proposé à Manuel Lafont Rapnouil, Directeur du centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) de présenter la feuille de route de l’influence du MEAE. Celle-ci est destinée à adapter la stratégie française aux nouvelles réalités des relations internationales essentiellement marquées par des formes d’influence davantage agressives mêlant de plus en plus dans une approche unique ce qu’il était auparavant opportun de qualifier de « hard » et de « soft » power. Dans une perspective de confrontation de modèles concurrents, il convient de conserver des moyens d’influence dans des contextes plus ou moins fermés ou autoritaires. Les ETI, à la fois porteurs de solutions et vecteurs d’influence se déploient dans ces contextes de concurrence qui confronte des systèmes de valeurs et de normes plus ou moins éloignés des nôtres.

 

Eric Samy, Expert auprès de l'ASEAN en Indonésie, a pu revenir sur son parcours d’intégration auprès d’une institution qui, habituellement, ne reçoit que des experts en lien avec des projets et des programmes. Si, la posture de conseil définie par sa fiche de poste, nouvelle pour l’institution, a pu rendre son installation moins aisée dans un premier temps, il en tire aujourd’hui un bilan très positif. En effet, les relations construites avec le temps au plus haut niveau lui permettent de jouer le rôle d’interface et de relais attendu de lui auprès de l’institution, en relation avec l’ensemble des acteurs du réseau français.

 

Serge Allou, Conseiller technique auprès des cités et gouvernements locaux unis (CGLU) en Espagne, a regretté que la feuille de route de l’influence reste assez peu connue. Tout en soulignant la grande qualité de l’analyse et la clarté des ambitions posées, il rappelle l’importance de nouvelles alliances régionales et mondiales qui mobilisent de nouveaux acteurs particulièrement dynamiques et indépendants des logiques étatiques. Après quatre années passées au sein des CGLU, il constate lui aussi, qu’au fil du temps, son positionnement lui a offert certaines libertés au sein de l’institution qu’il a pu exploiter. Enfin, il insiste sur la relation de confiance et de reconnaissance mutuelle qu’il est indispensable de construire. Si celle-ci sont d’abord conditionnées par la qualité de l’expertise et les compétences, la passion, l’engagement, l’esprit de solidarité, la sincérité doivent nous guider dans notre action.

 

A partir de quelques mots clefs choisis par les participants, Salvatore Pappalardo, responsable du pôle Relations Experts, est revenu sur le positionnement spécifique des ETI, ce qu’il implique, sa plus-value, son « potentiel » dans une perspective d’influence. La double allégeance des experts nécessite des talents « d’équilibriste », beaucoup d’agilité et des capacités d’adaptation. Une posture de dialogue qui suppose de « savoir écouter » mais aussi « d’être écouté » au sein du réseau de coopération et d’influence. L’expert est une « ressource » de par sa capacité à comprendre nos partenaires, leurs dynamiques, les jeux d’acteurs qui les animent, leurs solutions et leurs approches. Mais l’expert a également besoin des « ressources » de l’ensemble du réseau pour être efficace et agir en toute connaissance de cause. Dans tous les cas, éviter « l’isolement »,  faciliter son intégration et assurer la « coordination » de son action avec l’ensemble des acteurs de l’équipe France. Pour jouer pleinement leur rôle, les experts doivent être intégrés « au réseau » de coopération et d’influence français et « en réseau » ; faciliter l’accès à l’information, l’entraide et la solidarité entre experts !

 

Il revenait à Jérémie Pellet, Directeur général d’Expertise France, et à Cyrille Pierre, Directeur général adjoint de la mondialisation, de la culture, de l’enseignement et du développement international au MEAE, de conclure ces deux journées.

 

Jérémie Pellet s’est félicité de l’organisation et du succès de cette première édition, qui a de toute évidence permis de « créer du lien, de faciliter les échanges et valoriser le réseau ».  Prenant date, il a apporté son soutien à l’organisation de la deuxième édition des journées en 2023. Celles-ci ont permis de mesurer « le besoin vital d’animation du dispositif » pour lequel Expertise France est pleinement engagée. Le développement du portail de mobilisation de l’expertise fait partie des outils dont l’agence entend se doter pour faciliter la mobilisation de l’expertise à l’international et renforcer la capitalisation. Il a appelé à une meilleure intégration des experts au sein du réseau de coopération et d’influence français et ce dès la préparation au départ.   

 

Inscrivant dès leur première édition les journées des ETI dans le calendrier des grands rendez-vous annuels du réseau (Conférence des Ambassadeurs, rencontres des instituts français, estivales et hivernales de l’AFD, etc.), Cyrille Pierre a tenu à rappeler l’importance de l’expertise technique pour le MEAE : « vous incarnez ce lien humain si important, des valeurs et de l’expertise, dans un monde où la coopération n’est pas pratiquée de la même manière par tous les pays ». En rappelant les évolutions de l’assistance technique depuis la moitié du XXème siècle, il s’est surtout attaché à mettre en évidence le renouveau et le dynamisme du dispositif tel qu’il se déploie désormais.  Un réseau piloté par le MEAE de manière stratégique, sur la base d’objectifs clarifiés et en associant l’ensemble des services et les ambassades le plus en amont possible. « Nous sommes dans un nouveau temps de l’expertise » où il ne s’agit plus d’imposer des modèles ou de se substituer à des bénéficiaires, une forme d’expertise, « hybride », fondée sur le partenariat et la réciprocité des échanges.

Des femmes et des hommes engagés auprès des partenaires sur le terrain !

Les ETI interviennent, généralement pour une durée de 2 ans renouvelables, dans des secteurs divers en phase avec les priorités de l’aide publique au développement et les objectifs de développement durable.

 

« Après sept années passées à La Réunion en tant que responsable de la composante R&D du centre régional de prévision des cyclones tropicaux, j’ai pris en février 2021 mes fonctions au sein de l’université Nelson Mandela d’Afrique du Sud. Principalement basé à Port-Elizabeth, j’ai pour mission de développer et de mettre en œuvre des partenariats et programmes de recherche internationaux visant à renforcer la coopération franco-sud-africaine, et plus généralement régionale, dans le domaine des sciences marines » - Olivier BOUSQUET, Chercheur et chef de projet auprès de l’institute for Coastal and Marine Research» (iCMR) de l’Université Nelson Mandela en Afrique du Sud

[…] « cette mission s’avère passionnante, mais peut néanmoins s’avérer parfois complexe au regard du contexte géopolitique et des différences culturelles et structurelles entre les différents pays de la région. »

 

A ce titre, Expertise France recrute des experts entre autres sur les thématiques Santé et Développement durable, Gouvernance, ou encore Education et Culture. Ils sont dès lors mis à disposition d‘institutions étrangères ou d’organisations internationales demandeuses d’expertise comme des ministères et des administrations, des établissements publics, des centres de recherche, des organisations internationales ou intergouvernementales, ou encore des universités. .

 

« Je suis mis à disposition du bureau régional d’appui pour l’Afrique de l’Ouest et du centre de l’ONUSIDA, en qualité de conseiller régional. Au sein du bureau, je travaille sur les thématiques de prévention, dépistage et prise en charge, avec une attention particulière aux innovations comme la PrEP ou l’autodépistage. » - Mach-Houd KOUTON, Conseiller en santé publique et VIH auprès de l’ONUSIDA au Sénégal

 

[…] « Grâce aux efforts combinés, les réponses au VIH intègrent désormais des offres de PrEP, de dépistage communautaires, d’autodépistage de dispensation communautaire et multi mensuelle des ARV, etc.»

 

 

Ken DE CHADIRAC, Expert en gestion de projet – Formation professionnelle auprès de l’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et l’Emploi

« Le Projet d’Appui au Développement de l’Apprentissage (PADA) est un projet cofinancé par l’AFD et l’ACFPE qui vise à former en alternance 1754 jeunes déscolarisés de 16 à 22 ans. Nous proposons une trentaine de métiers dans les secteurs du BTP, de l’agriculture ou encore du service.

Mon rôle est d’appuyer la coordination du PADA en matière de gestion administrative et financière, des relations partenariales et d’être le garant du respect des procédures de l’AFD. J’accompagne également l’équipe dans la mise en œuvre technique du projet et le développement d’une ingénierie de la formation.

Nous avons démarré en décembre 2021 avec une première cohorte de 600 apprentis et j’ai été très surpris de l’engouement qu’a créé ce projet. Nous avons reçu près de 20 000 dossiers de candidature pour 600 places disponibles, ce qui m’a montré l’étendue du besoin de se former et d’avoir un emploi au sein de la jeunesse centrafricaine.

L’apprentissage par alternance est une modalité de formation inédite en RCA qui n’est pas encore réglementée. Je suis très fier de pouvoir l’expérimenter à travers ce projet et j’espère contribuer à donner les clés pour en faire un système reconnu légalement d’une part et d’autre part permet l’insertion rapide des jeunes. »

Retrouvez sur le site de l’AFD un reportage complet et les portraits de trois bénéficiaires du projet : Carine, Martin et Victorine !

 

 

Matthieu GARDON-MOLLARD, Conseiller auprès du Secrétaire Permanent de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires depuis décembre 2020

« L’OHADA est à l’origine de la mise en place d’un cadre juridique harmonisé et intégré qui couvre une dizaine de domaines du droit des affaires en vue du développement des activités économiques de ces 17 états membres.  Innovant et ouvert sur les modes alternatifs de règlement des différends, le Droit OHADA est aujourd’hui un exemple sur le continent Africain.

Mon rôle est d’accompagner l’OHADA dans la mise en œuvre de ses priorités stratégiques, en particulier à travers la diffusion du droit OHADA et d’outils permettant de faciliter les échanges et les investissements.

J’accompagne également l’OHADA dans le développement de partenariats institutionnels et de nouveaux projets, notamment avec l’AFD, l’Union Européenne et la GIZ. »

 

 

Jonathan DRUBAY, Expert innovation auprès du Ministère des sciences et technologie de Taïwan

« Notre monde actuel fait face à de nombreux défis environnementaux, sociétaux et technologiques. La mauvaise nouvelle : ces défis sont globaux et tout le monde est concerné. La bonne nouvelle : tout le monde est concerné, et beaucoup cherche des solutions. Mon objectif est de faire en sorte que ces individus, qui s’attaquent aux mêmes problèmes, s’y attaquent ensemble et non chacun de son côté.

Positionné au sein du Ministère des Sciences et Technologies taïwanais, j’apporte le soutien et la coordination nécessaire pour renforcer les échanges entre la France et Taïwan, et identifier nos complémentarités sur des thématiques novatrices et prometteuses telles que les semi-conducteurs, l’intelligence artificielle (IA), ou l’internet des objets. Ce positionnement unique et atypique permet d’entretenir une relation étroite avec les acteurs publics et privés, taïwanais et français.

Concrètement, la mise en place et la promotion de mécanismes de coopération, de financement, l’organisation de missions d’étude et prospection entre la France et Taïwan, sont autant d’outils qui permettent de connecter ces acteurs de l’innovation. Une vingtaine de jeunes talents taïwanais participeront au salon Vivatech 2022 du 15 au 18 juin prochain à Paris, ce qui sera l’occasion de mettre en avant l’innovation « à la taïwanaise ».

 

 

Rapport d'activité 2021 du pôle Relations experts

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